«Sur un total de 48 lycées à Alger, 27 sont en grève. Ce qui représente un taux de participation de 56,25%», a précisé, hier, le porte-parole du Cnapest, Messaoud Boudiba. Au lycée Frantz-Fanon, les cours ont été perturbés par la grève de plusieurs enseignants affiliés au Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest). Même situation au niveau des deux autres paliers où la grève a été diversement suivie dans les communes de Bab El-Oued et Alger-Centre. A ce propos, le coordinateur national du Cnapest, Nouar Larbi, a indiqué qu'il ne s'agit pas pour nous d'engager une guerre des chiffres. Une grève suivie par 1% des enseignants, c'est quelque 85 000 élèves qui sont touchés, faisant savoir, par ailleurs, que la grève d'une journée reconductible, lancée lundi dernier, sera maintenue jusqu'à satisfaction de nos revendications. Il est à noter que suite aux derniers mouvements de protestation, une réunion de la ministre de l'Education nationale, Mme Nouria Benghebrit, avec les syndicats s'est tenue, hier, pour discuter d'un certain nombre de dossiers en suspens. Une source du ministère de l'Education, a signalé que «nous allons procéder par étapes. Nous commencerons d'abord par étudier le statut». Pour sa part, Mme Nouria Benghebrit a expliqué que la rencontre a pour objectif d'«identifier ensemble le cadre méthodologique pour l'ouverture du débat sur les statut» et d'ajouter qu'à partir des propositions qui vont ressortir de ces négociations «nous allons mettre non seulement des commissions mais probablement un audit». Des engagements qui ne font pas fléchir, pour le moment, la détermination des syndicats. Alors que le Cnapest doute de la volonté du ministère de répondre concrètement à cette demande, le Snapest souhaite que la rencontre permette l'ouverture du dossier dans un délai acceptable. «Si les négociations aboutissent à un résultat qui répond aux attentes des syndicats, les cours vont devoir reprendre normalement dès la semaine prochaine. Dans le cas contraire, le secteur connaitra de nouvelles agitations qui risquent de perturber, une fois de plus, l'année scolaire et pénaliser les élèves en classes d'examen», ont indiqué les syndicalistes.