Mais où sont-elles passées toutes les autres disciplines dont on ne parle presque jamais ? Elles meurent à huis clos, dans l'indifférence alors qu'à un moment donné, elles faisaient la fierté des Algériens. L'athlétisme ne court plus, il boîte peinant à franchir la ligne d'arrivée. La boxe est, quant à elle, envoyée au tapis et depuis, elle ne s'est plus relevée alors que le handball a tiré sa dernière cartouche à Alger avant de se faire hara-kiri au Qatar. Victime d'un ippon, le judo est plongé dans un long sommeil d'autant que le tatami est, paraît-il, plus confortable qu'un lit. Comme un bateau ivre, la natation a «chaviré» et nos nageurs noyés dans les profondeurs de la médiocrité alors que l'escrime a été poignardé dans le dos par le même fleuret qui a assassiné toutes les autres disciplines. Le volley-ball et le basket-ball ne survolent plus leurs homologues des autres pays et sont bien évidemment rentrés dans les rangs et ne font plus parler d'eux. Même le football, le sport roi par excellence, n'a pas échappé non plus au huis clos dont les instances fédérales en font leur credo. Bien que nanti, il a perdu son trône, victime des intrus qui l'ont investi pour le trucider à coup de fortes doses de huis clos pour le vider de sa principale substance, le public. Bref, aucune discipline n'a échappé à ce complot ourdi pour leur donner le coup de grâce. En dehors du football, sauvé par l'arrivée massive des émigrés, toutes les autres disciplines sont victimes de cette négligence assassine responsable de cet inexplicable gâchis, qui s'est abattu sur le sport algérien. En plus de la gabegie ambiante qui ne semble pas alarmer les hauts responsables, acculés, à leur tour, à jouer le huis clos pour ne sortir en public que pour faire du cinéma. Est-il normal qu'on laisse le champ libre aux responsables de ce gâchis alors que le sport meurt à petit feu ? Point de réponse sauf si le huis clos venait un jour à être levé.