Ni la neige ni les fortes pluies ne semblent dissuader les terroristes retranchés dans les montagnes près des frontières avec l'Algérie. Ainsi, des unités de la Garde nationale ont été victimes d'une attaque terroriste, dimanche, dans la région de Boulâaba. Selon plusieurs témoignages concordants, un échange de coups de feu a eu lieu dans la même région où avaient été tués 4 agents de la Garde nationale le mois dernier. Des renforts de l'armée et de la Garde nationale ont été acheminés vers la zone d'échange de coups de feu. Selon une source sécuritaire, il n'y a eu aucun blessé dans les rangs de la Garde nationale. La même source a annoncé que des renforts ont été acheminés dans la zone et qu'une opération de ratissage est en cours pour retrouver les assaillants. Le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Mohamed Ali Aroui, a confirmé l'information dans la matinée d'hier. Selon lui, des forces sécuritaires et de l'armée ont réussi à repousser une attaque terroriste qui visait une patrouille sécuritaire à Boulabâa, dans le gouvernorat de Kasserine. Aroui a indiqué que de larges campagnes de ratissage sont actuellement menées dans la région pour la traque d'éléments en fuite. Rappelons que quatre agents de la Garde nationale ont été tués le 18 février dernier dans la même région. Quelque 1 216 individus dont 926 recherchés dans des affaires de vol, d'agression et de violence ont été arrêtés dans la nuit de samedi à dimanche. Ces arrestations interviennent suite à une campagne sécuritaire d'envergure menée par les unités sécuritaires. Le ministère annonce la poursuite de ces campagnes dans le cadre des efforts visant à lutter contre la criminalité. Dans le même sillage, les forces sécuritaires ont arrêté, dimanche, trois individus soupçonnés de terrorisme, retranchés dans un appartement dans le centre-ville de Tataouine, a indiqué une source sécuritaire. «Les trois individus, originaires des gouvernorats du centre étaient des éléments recherchés», a ajouté la même source, précisant que «ces terroristes planifiaient une infiltration en territoire libyen». Depuis le soulèvement populaire de janvier 2011, la Tunisie a vu émerger une mouvance djihadiste liée à Al-Qaïda et responsable de la mort d'une soixantaine de policiers et militaires, selon les autorités. Le 17 février, quatre gendarmes ont été tués par un groupe armé près de Kasserine, au pied du mont Chaambi, le principal maquis terroriste de Tunisie, selon le ministère de l'Intérieur. De 2 000 à 3 000 Tunisiens combattraient par ailleurs dans les rangs des djihadistes à l'étranger, en Syrie, en Irak et en Libye. Cinq cents autres djihadistes tunisiens sont pour leur part rentrés au pays, selon la police, et sont considérés comme l'une des plus grandes menaces pour la sécurité de la Tunisie.