Les travaux de la réunion regroupant des chefs de partis et de militants politiques libyens ont débuté hier à Alger avec le soutien de l'Algérie et sous l'égide des Nations unies en vue de trouver une solution politique à la crise en Libye. La cérémonie d'ouverture des travaux a été présidée par le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, en présence de l'envoyé spécial des Nations unies pour la Libye, Bernardino Leone. La réunion s'inscrit dans le cadre des efforts soutenus de l'Algérie pour réunir les parties libyennes autour de la table de dialogue afin de parvenir à une solution politique à la crise politique et sécuritaire dans ce pays, aggravée par l'existence de deux gouvernements et de deux parlements se disputant le pouvoir. Dans une allocution à cette occasion, M. Messahel a affirmé que l'Algérie «qui partage avec la Libye sœur des relations de voisinage, la lutte contre le colonialisme et une histoire commune, ne pouvait rester les bras croisées alors que les frères libyens en proie à la fitna traversent la plus dangereuse des étapes menaçant leur pays et leur unité». L'Algérie «n'a ménagé aucun effort pour accompagner les frères en Libye et œuvré à unifier les rangs et trouver une issue à la crise dans ce pays», a-t-il ajouté. L'Algérie a été le seul pays qui a mis en garde contre une intervention militaire étrangère en Libye à l'époque de Kadhafi. Malheureusement, la majorité des pays arabes dominés par le Qatar ont été pour beaucoup dans la désastreuse situation dans laquelle se trouve aujourd'hui la Libye. Après avoir mis «main basse» sur la Ligue arabe, les anciens dirigeants du Qatar ont demandé au Conseil de sécurité d'autoriser une résolution pour une zone d'exclusion aérienne en Libye. Cette mesure avait pour objectif de protéger selon eux les populations civiles du «méchant» Kadhafi. En réalité, cela n'était qu'une ruse pour permettre l'utilisation de la force pour faire tomber le pouvoir libyen. Après les bombardements de l'aviation française de l'époque de Nicolas Sarkozy, l'Otan intervint et détruisit l'armée libyenne. L'Otan a même permis la capture du guide libyen qui fut lâchement assassiné par lesdits révolutionnaires «thouars». Profitant de cette intervention militaire étrangère et de la mort de Kadhafi, l'opposition libyenne créée par le Qatar et la Turquie a profité pour prendre le pouvoir par la force. La démocratie et le «paradis» promis au peuple libyen après la chute du pouvoir de Kadhafi n'étaient en réalité qu'un mensonge. Le pays a été détruit et ce sont les mêmes «thouars» d'hier qui se déchirent aujourd'hui pour le pouvoir. Le pire est que la chute du pouvoir de Kadhafi a permis aux centaines de groupes terroristes de s'installer dans ce pays. L'Algérie a pourtant averti, malheureusement, ces mises en garde n'ont pas trouvé d'écho et voilà le résultat. Le «hic» est que les pays qui étaient à l'origine de la destruction de la Libye se sont retirés laissant le peuple Libyen dans un véritable bourbier.