Le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, a exprimé, vendredi, sa profonde reconnaissance à la communauté internationale en général et à l'Algérie en particulier pour leurs efforts ayant permis le paraphe à Alger de l'accord de paix et de réconciliation au Mali. «Il me plait, à partir de cette tribune, d'exprimer au nom du peuple et du gouvernement maliens notre profonde reconnaissance au président frère, Abdelaziz Bouteflika, ainsi qu'au gouvernement et au peuple algériens pour avoir abrité et facilité les négociations entre les parties maliennes, lesquelles ont été couronnées par le projet d'accord paraphé récemment à Alger par le gouvernement malien», a souligné le président Keïta lors de son intervention devant les participants à la Conférence économique internationale de Charm El-Cheikh (Egypte). «Le président Bouteflika a, dès le début, soutenu le Mali, pays frère et voisin, pour lui permettre de recouvrer paix et stabilité», a affirmé le président malien. L'accord de paix et de réconciliation au Mali a été paraphé le 1er mars à Alger au terme de cinq rounds de négociations entre les belligérants maliens sous l'égide de l'Algérie, chef de file de la médiation internationale. Lors de la session plénière du Parlement européen qui s'est tenue, lundi dernier à Strasbourg, les eurodéputés ont souligné que l'accord issu du processus d'Alger était crucial pour la paix et la réconciliation au Mali, le considérant comme «modèle à suivre pour le règlement d'autres conflits dans la région». Pour rappel, l'accord de paix et de réconciliation sous la supervision de la médiation internationale a été signé début mars à Alger, par les parties maliennes au dialogue pour le règlement de la crise dans la région nord du Mali. L'Algérie en tant que chef de file, avait présidé cette rencontre où a été paraphé le document par le représentant du gouvernement malien, les mouvements politico-militaires du nord du Mali engagés dans la plateforme d'Alger et par l'équipe de la médiation conduite par l'Algérie. La cérémonie de signature s'est déroulée en présence de représentants des gouvernements américain et français. Outre les représentants du gouvernement du Mali, six mouvements politico-militaires du nord ont pris part aux pourparlers de paix au Mali, à savoir, le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA), la Coordination des mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR), le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l'Azawad (dissident). L'équipe de médiation dont l'Algérie est le chef de file comprenait la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao), l'Union africaine (UA), les Nations unies, l'Union européenne (UE) et l'Organisation de la coopération islamique (OCI), le Burkina Faso, la Mauritanie, le Niger et le Tchad.