Les prix des viandes rouges ont enregistré une hausse vertigineuse dans la majorité des marchés et boucheries de la wilaya de Chlef, ces derniers jours, où le kg de viande de mouton est proposé à 1 400 DA contre 1 000 DA auparavant, a-t-on constaté. Il en va de même pour la viande bovine. Même la viande de bœuf proposée sur des étals de fortune, placés par des vendeurs ambulants, a connu une augmentation. Ni la bonne pluviométrie, ni l'abondance du fourrage n'auront d'incidence sur les prix des viandes rouges. Ils ont connu sans surprise une augmentation depuis le mois de février. Aucun mécanisme n'est en mesure de contrôler le marché jusqu'à l'écriture de ces lignes. Si, sous d'autres cieux, la viande est un produit de consommation à la portée de la presque totalité des habitants, il en est autrement chez nous ou elle est vendue à prix d'or et donc inaccessible. Au prix de 1 400 DA le kilo la viande ovine ou bovine, il faut reconnaître que peu de gens peuvent se permettre le luxe d'en acheter et si par hasard un père de famille franchit le pas d'une boucherie, c'est généralement soit pour honorer un invité de marque pour lui confectionnant un met à partir de viande soit pour une raison strictement médicale. De nombreuses familles ont perdu même le gout et la saveur de cette denrée alimentaire. Mercredi dernier, au marché hebdomadaire à bestiaux de la ville d'Ouled-Farès (à 14 km au nord de Chlef), un agneau d'un poids de 15 kilos se négociait aux environs des 35 000 DA. Ce qui explique évidemment, les prix affichés au niveau des boucheries qui frisent avec l'insolence. Seule consolation pour les ménages ces jours-ci, le poulet coûte moins cher et son prix s'est «stabilisé» autour des 220 à 260 DA le kilo. Nombreuses sont les justifications de cette envolée mais aucune d'entre elle ne convainc le consommateur notamment les petites bourses. À titre d'exemple cette envolée des prix de la viande rouge est justifiée selon les éleveurs par la cherté des aliments de bétail. Pour certaines associations, la solution pour parer à cette cherté de la viande rouge, est de boycotter l'achat de cet aliment riche en protéine. Mais cela ne s'avère pas efficient en l'absence d'un véritable dispositif de contrôle des prix.