Malgré la disponibilité en quantités suffisantes des produits alimentaires de large consommation, les prix flambent. Comme d'habitude, les prix se sont envolés au grand dam des ménages qui peinent à s'approvisionner sur les marchés. Les tendances observées, au premier jour de Ramadhan, battent tous les records. Les prix des fruits et légumes se sont envolés. Les viandes rouges et blanches sont hors de portée. Toutefois, cela n'a pas empêché les citoyens de se ruer sur les étals dès les premières heures de la journée. Une simple virée dans les marchés de la capitale renseigne sur la raison de la colère des citoyens à propos des prix des fruits et légumes qui ont flambé en moins de vingt-quatre heures. Les fruits et légumes sont disponibles en grande quantité en cette période et rien n'explique leur hausse, si ce n'est la période du mois de jeûne. La tomate, qui est de saison et en grande abondance, est passée de 30 DA jeudi à 70 DA hier. L'argument de l'offre et de la demande est désormais battu en brèche, du moins pour ce produit. Idem pour la pomme de terre qui est de saison et en abondance a été cédée à 45 DA, alors qu'elle ne dépassait pas les 25-30 DA la veille. À El-Harrach, les prix des aliments les plus consommés – courgette, carotte, tomate, oignon, ail et pomme de terre – ont augmenté. Au lieu des 40 DA habituellement, la courgette et la carotte sont proposées entre 100 et 130 DA le kilo, le poivron à 140 DA. La pomme de terre a dépassé le seuil de 60 DA, la laitue à 100 DA, l'ail à 380 le kilo et le concombre à 80 DA. Quant à l'oignon, aliment indispensable dans quasiment tous les plats, il est affiché à 35 DA, un prix quelque peu acceptable. Ces produits ne sont pas les seuls concernés par cette flambée. Le poulet et les viandes rouges, malgré un dispositif spécial Ramadhan, suivent la même tendance à la hausse. Le poulet évidé est passé de 280 DA le kilo à 400 DA. La viande d'agneau est passée à 1500 DA le kilo et la viande de veau à 1200 DA. Pour faire face à la cherté de ces prix, beaucoup de consommateurs se sont rabattus sur la viande congelée. La viande congelée à la rescousse La viande bovine congelée revient à la moitié de la viande fraîche, le kilogramme étant cédé à quelque 600 DA/kg pour le bovin. Le pire, c'est que cette cherté est constatée même chez les vendeurs informels qui sont censés atténuer un tant soit peu le poids pesant sur les épaules des consommateurs. Dans ces marchés informels, pas un seul légume ou fruit n'a échappé à la voracité des revendeurs qui ne trouvent pas d'argument autre que celui selon lequel ils s'approvisionnent, comme les marchands activant dans la légalité, dans les marchés de gros et qu'ils subissent eux aussi le diktat des mandataires et autres spéculateurs. Les commerçants estiment que la première semaine du mois de Ramadhan est toujours caractérisée par une frénésie d'achat et qu'un retour à la normale devrait survenir au terme de la première huitaine de jours, surtout s'il y a un contrôle et un approvisionnement adéquat du marché. S S