Le procès de 34 individus poursuivis pour la création dans la région du centre du pays, en 2012, d'une organisation terroriste responsable de plusieurs assassinats, rapts et attentats à la bombe a été reporté hier à la prochaine session criminelle (fin avril) par le tribunal criminel d'Alger. Le président du tribunal criminel, Omar Benkharchi, a décidé de ce renvoi en raison de l'absence de la défense de trois accusés. Dans ce sillage, le juge Omar Benkharchi a indiqué que «le tribunal criminel d'Alger a décidé la désignation de trois avocats commis d'office au cas où la défense des trois accusés s'absente encore une fois lors de la prochaine tenue de ce procès». Selon le rôle des affaires criminelles de 2014, les 34 individus (14 détenus, 4 en liberté provisoire, et 16 en fuite) devront répondre de 12 chefs d'inculpation dont des homicides volontaires avec préméditation et guet-apens, rapts avec demande de rançon et pose de bombes sur la voie publique. «Les mis en cause sont aussi accusés de vol à main armé, mise en place d'un faux barrage de sécurité sur la voie publique, faux et usage de faux, usurpation d'identité, apologie et financement d'un groupe terroriste», a souligné la même source. Par ailleurs, une source judiciaire proche du dossier a indiqué que «l'affaire est en relation avec le groupe terroriste "Djound El-Khalifa", qui était dirigé par le terroriste Gouri Abdelmalek, un des auteurs de l'enlèvement et l'assassinat du touriste français Hervé Gourdel au mois de septembre dernier. Il a été abattu ensuite par les services de sécurité».