Une chose est certaine, l'Algérie de Gourcuff n'est plus celle de Halilhodzic. On ne sait pas vraiment ce qui a changé depuis le départ du Bosnien, mais l'actuelle équipe nationale n'est plus aussi battante ni combative que celle du Mondial du Brésil. On s'est dit que les mauvaises prestations de la CAN n'étaient qu'un simple accident de parcours et que Gourcuff ne s'est pas encore adapté au jeu algérien, mais on découvre que rien n'a changé depuis. Le match du Qatar a confirmé que l'équipe recule et qu'à ce rythme, on ne la reconnaîtra pas et d'ici peu de temps, elle ne sera que l'ombre d'elle-même. Loin de nous, l'idée de vouloir discréditer Gourcuff ni porter un quelconque jugement sur ses compétences, encore moins lui porter préjudice mais, et il faut le dire, depuis son arrivée à la tête de l'équipe nationale, celle-ci a radicalement changé de visage et accumulé les mauvais résultats. Autrement dit, il y a des choses qui ne fonctionnent pas bien et si jamais le Breton ne s'en rend pas compte pour les corriger, les Verts tomberont encore plus bas. L'optimisme semé par Halilhodzic et sa troupe fait désormais partie du passé, le présent, en revanche, ne prête qu'au pessimisme tant cette troupe, légèrement remaniée, ne dégage plus cette optimisme. Il est tout de même inquiétant qu'un mondialiste qui a tenu tête à l'Allemagne et la Russie, et battu la Corée du Sud, se fait battre par un Qatar au palmarès tout aussi vierge qu'un désert infertile. Notre EN, méconnaissable, sans âme ni volonté, a donné l'impression d'une équipe fatiguée, ne sachant plus jouer au ballon et manquant terriblement d'imagination, elle s'est tout simplement contentée de marquer sa présence au Qatar juste pour faire du tourisme. L'ère Gourcuff commence très mal et le Breton doit à tout prix trouver des solutions, sinon les choses iront encore plus mal et il risquera de laisser des plumes.