Près de 300 gardes communaux issus de différentes wilayas du pays ont tenté lundi depuis Boufarik (10 km au nord de Blida) de marcher sur Alger avant qu'ils ne soient empêchés par les services de sécurité, a-t-on constaté. Avant même que la procession ne s'ébranle, les services de sécurité ont bloqué l'autoroute, à la sortie de la ville de Boufarik. Les protestataires ont fini par tenir un rassemblement au lieu dit «Haouche Gros», à la périphérie de la ville, pour faire part de leurs revendications et décider de la suite à donner à leur mouvement de contestation. Une marche similaire organisée par quelque 500 gardes- communaux voulant rallier Alger pour faire entendre des revendications sociales, avait été également stoppée décembre dernier près de Boufarik par les services de sécurité. Les protestataires réclament notamment la «reconnaissance officielle» du corps des gardes communaux, la création d'un «Haut comité pour les victimes de la décennie noire», la révision des bases de salaires des retraités du corps et, enfin, la réintégration de l'ensemble des éléments radiés du corps de la Garde communale. Le 18 mars dernier, la commission chargée des dossiers de la pension spécifique d'invalidité des gardes communaux avait tenu une réunion consacrée à l'examen des dossiers relatifs à cette question. Le directeur général des ressources humaines, de la formation et des statuts au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, Merabti Abdelhalim, avait assuré, à l'issue de cette rencontre, qu'il a été répondu «pratiquement» à «toutes les revendications des gardes communaux à l'exception de certaines qui sont en cours d'examen dont celle liée aux agents radiés pour des raisons non objectives».