Le secteur sauvegardé de la wilaya d'Ouargla, qui compte notamment les vieux ksour d'Ouargla et Témacine, classés parmi le patrimoine national et témoins d'une histoire ancienne de la région, est au centre des intérêts du secteur, mais nécessite plus d'efforts afin de le valoriser, selon les responsables du secteur de la culture de la wilaya. Cette nécessité de le valoriser est de conserver ce patrimoine archéologique, au vu de ce qu'il subit comme détérioration qui menace même sa valeur culturelle, en sus de son aspect architectural unique, a révélé à APS, la responsable du service de la conservation du patrimoine, Chafia Siagh. Les travaux de restauration qui ont touché ces ksour, notamment le quartier Béni-Ouaguine dans le ksar d'Ouargla, avec la réhabilitation entre autres de ses façades, places publics, ses sept portes, la mosquée et les Zaouias qui s'y trouvent, sont parmi les opérations enclenchées et visant la préservation de ce vestige historique, a-t-elle précisé en confiant que «cela demeure insuffisant». Les interventions des habitants du ksar, qui s'étend sur 30 hectares, avec 10 mille habitants occupant 2 300 habitations), et ayant touché notamment les toitures et les murs, avec des opérations de restauration individuelles et non étudiées, ont considérablement contribué à sa détérioration et ont agi sur sa valeur culturelle et historique, a déploré la même responsable. Selon certains historiens le Ksar d'Ouargla remonte à l'ère numide, entre les 10e et 7e siècles avant JC, alors que certaines autres sources l'estiment à l'ère islamique. Le Ksar de Témacine, qui remonte, quant à lui, à l'an 782 avant JC, a bénéficié de plusieurs opérations de restauration d'urgence, inscrites ces dix dernières années, notamment après sa classification comme secteur sauvegardé en 2013. Cependant, les effets des aléas naturels, à l'instar de la chaleur et des vents, ont contribué à sa dégradation, a ajouté Mme. Siagh. L'urgence d'un plan permanent visant à préserver ce secteur sauvegardé (Ksour d'Ouargla et Témacine), devra permettre de le conserver, a estimé cette responsable, en regrettant, toutefois, que ce projet enregistre un retard considérable malgré la promulgation de son texte le 28 mars 2011, et cela à cause de l'insuffisance de l'autorisation de son programme, ce qui a conduit à une réévaluation financière de l'opération. Ce projet, dont le lancement de l'étude devait intervenir en 2014, consiste en l'élaboration d'une stratégie globale pour la sauvegarde et la rénovation de ce patrimoine culturel, afin de le valoriser en tant que témoin de l'histoire et des us et coutume de la région, a fait savoir Mme Siagh. Ce plan, a-t-elle dit, va également contribuer à mettre fin aux différentes interventions non étudiées que subissent ces espaces antiques, notamment par les habitants du Ksar d'Ouargla, le seul encore habité, et devra ainsi concourir à leur protection et préservation. La sauvegarde de ces sites archéologiques n'est pas seulement l'apanage des services concernés mais aussi celle du citoyen qui doit également contribuer à leur valorisation et prendre conscience de leur valeur historique, ajoute la même source. Plusieurs associations locales activant dans le domaine organisent depuis la classification en mars 1996 de ces ksour comme des sites nationaux et historiques, des colloques, rencontres et journées d'études, avec la participation de spécialistes, algériens et étrangers, afin de mettre en avant la valeur historique de ces vestiges, étudier leur état et sensibiliser la société civil sur leur préservation.