L'application de la décision relative à l'abrogation de l'article 87 bis du Code de travail 11-90 interviendra au mois d'août prochain au plus tard, a annoncé le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi. En effet, «la décision relative à l'abrogation de l'article 87 bis du Code de travail (11-90) interviendra en août prochain au plus tard avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 2015», a indiqué le ministre qui était l'invité de l'émission «Hiwar Essaâ» de la Télévision nationale. «Plus de 1,4 million travailleurs de la Fonction publique et près de 2 millions de salariés du secteur économique bénéficieront de cette mesure», selon El Ghazi qui a également souligné que «le retard de la mise en œuvre de la décision est dû essentiellement à des facteurs d'ordre technique». Mohamed El Ghazi a tenu ainsi à rassurer les salariés qu'«aucun salarié ne percevra désormais une rémunération inférieure au salaire national minimum garanti (SNMG) arrêté actuellement à 18 000 DA». Il est à noter qu'en mars dernier, un décret déterminant les éléments constitutifs du salaire national minimum garanti a été publié au Journal Officiel. Ainsi, le SNMG en Algérie comprendra désormais le salaire de base, les indemnités et primes de toute nature à l'exclusion de celles se rapportant aux remboursements de frais engagés par le travailleur à l'expérience professionnelle ou toute indemnité rémunérant l'ancienneté et à l'organisation du travail concernant le travail posté, le service permanent et les heures supplémentaires. Ce décret qui a été signé le 8 février dernier par le Premier ministre, ne comprend pas les indemnités et primes ayant trait aux conditions d'isolement et au rendement, à l'intéressement ou à la participation aux résultats ayant un caractère individuel ou collectif. Les pensions et allocations de retraite augmentées de 5% Comme pour chaque année, une revalorisation des pensions et allocations de retraite a été effectuée hier (1er mai). En effet, le taux de la majoration a été fixé cette fois-ci à 5% seulement, contre 12% en 2014 et 11% en 2013. Le coût global de cette revalorisation est évalué à 30 milliards de dinars annuellement et à la charge de l'Etat, a précisé le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi. Il faut signaler que l'article 87 bis a été appliqué à titre provisoire à une époque où l'Algérie croulait sous le poids des dettes contractées auprès de pays étrangers et d'institutions financières internationales. En effet, la décision était la solution jugée la moins mauvaise pour faire admettre aux travailleurs et avec une manière déguisée une baisse de salaires, ainsi que son introduction s'inscrivait dans le cadre d'un plan de rééchelonnement de dettes élaboré par le Fonds monétaire international.