Le procès de l'affaire Khalifa Bank s'est poursuivi hier au tribunal criminel de Blida, pour la deuxième journée consécutive, en présence du principal accusé, Abdelmoumen Rafik Khelifa, et des autres accusés, dont ceux en détention. L'audience, présidée par le juge Antar Menouar, a été marquée par la reprise de la lecture de l'arrêt de renvoi (169 pages) comportant les faits et les chefs d'inculpation liés à cette affaire. La défense d'Abdelmoumen Rafik Khelifa, par la voix du Me Nacer Eddine Lezzar, avait demandé, lundi, au premier jour du procès, le report du procès et reprendre l'affaire en instruction, contestant, par la même occasion, la présidence du tribunal par le magistrat Antar Menouar. Le procès s'était ouvert lundi, huit années après le premier procès en janvier 2007 au niveau du même tribunal. La programmation du procès intervient également après le report d'un premier procès qui devait avoir lieu le 2 avril 2013. Le report avait alors été motivé par l'absence de six accusés qui devaient être convoqués, mais aussi pour confirmer le décès de deux autres accusés parmi les 123 impliqués dans cette affaire, lors du procès de 2007. Au total, 75 prévenus, dont 21 détenus, en plus de l'accusé principal Abdelmoumène Rafik Khalifa, ayant introduit un pourvoi en cassation devant la cour suprême seront rejugés. Plus de 300 témoins comparaîtront pour la deuxième fois, des victimes et partie civile seront présents au procès. Au premier jour du procès, le président du tribunal criminel de Blida a annoncé la jonction de l'affaire Khalifa Bank avec l'affaire d'Abdelmoumen Khelifa, en référence à l'article 277 du code de procédure pénale, dès lors qu'il s'agit du même dossier qui comporte les mêmes accusés, la même partie civile, la même victime et les mêmes accusations. Abdelmoumen Khelifa est présumé innocent jusqu'à preuve du contraire (avocat) L'avocat de Abdelmoumen Khelifa, dont le procès en cassation a débuté lundi au tribunal criminel de Blida, Me Medjhouda Merouane, a affirmé que son client bénéficiait de la présomption d'innocence jusqu'à preuve de sa culpabilité dans les chefs d'accusation qui lui sont reprochés en vertu de l'arrêt de renvoi. «Conformément aux chartes internationales des droits de l'homme, mon client est présumé innocent jusqu'à preuve du contraire», a affirmé l'avocat dans une déclaration soutenant que la défense présentera des pièces réfutant plusieurs faits qui lui sont attribués à l'instar de celui de transfert illégal de fonds en devises à l'étranger. Selon Me Medjhouda, les accusés, dont son mandant Abdelmoumen Khelifa poursuivi pour association de malfaiteurs, vol qualifié, escroquerie, abus de confiance et faux en écritures publiques et corruption, seront auditionnés une fois terminée la lecture de l'arrêt de renvoi qui s'étale sur 169 pages. Le tribunal criminel de Blida a annoncé lundi la jonction de l'affaire Khalifa Bank, jugée après cassation, avec celle d'Abdelmoumen Khelifa jugé en première instance en 2007 par contumace et condamné alors à la réclusion criminel à perpétuité. Le juge Antar Menouar avait fait référence, pour la jonction des deux affaires, à l'article 277 du code de procédure pénale, dans la mesure où il s'agit, selon lui, d'un même dossier, des mêmes accusés, la même partie civile, les mêmes victimes et les mêmes accusations. La programmation du procès après cassation de l'affaire de la caisse principale de Khalifa Bank intervient après le report d'un premier procès qui devait avoir lieu le 2 avril 2013.