Les licences d'importation, prévues par le projet de loi relative au commerce extérieur, concerneront une vingtaine de produits dont la facture pèse lourdement sur la balance commerciale Lors d'une réunion sur la promotion de la production nationale, le ministre du Commerce, Amara Benyounès, a indiqué que «le principe (de ces licences d'importation) est la liberté du commerce. Le nombre de produits qui seront soumis à ces licences ne va pas dépasser une vingtaine sur les centaines de milliers que nous importons». Parmi les produits concernés par ces licences d'importation, il a cité le ciment dont la facture annuelle est de 600 millions de dollars, l'alimentation de bétail (1,6 milliard de dollars) et les véhicules (plus de 6 milliards de dollars). Le ministre a expliqué que «ce sont ces produits qui vont être concernés par les licences d'importation et non pas les kiwis ou les bananes dont la facture représente peu sur la balance commerciale». Le ministre a souligné que ces autorisations seraient mises en place en concertation avec les ministères chargés, respectivement, de l'agriculture, de l'industrie, de la pêche et de l'artisanat, tandis que son département ministériel et celui des Finances seront chargés de la gestion de ces licences. Selon lui, ces nouvelles dispositions vont assainir le commerce extérieur de l'Algérie : «Nous avons besoin d'un assainissement important dans notre commerce extérieur et d'une rationalisation de nos importations», a-t-il ajouté. Il a soutenu que cela y allait de la survie de l'Algérie, tout en soulignant que la protection de la production nationale et l'assainissement du commerce extérieur vont déranger des lobbies qui sont extrêmement forts et puissants dans le pays. Se disant déterminé, le ministre du Commerce a déclaré que «personne ne pourra nous empêcher d'assainir le commerce extérieur du pays». «Le projet de loi relative aux opérations d'importation et d'exportation devrait être présenté prochainement en séance plénière à l'Assemblée populaire nationale (APN) après son examen par la commission économique de cette institution parlementaire», a-t-il fait savoir.