Il n'y aura pas de session de rattrapage pour les recalés, cette année. L'examen de fin de cycle primaire a concerné hier plus de 648 500 élèves de la 5e année, répartis sur 3 366 centres d'examens. Une moyenne de 5 sur 10 leur suffit pour obtenir «la cinquième» (ex-sixième). Sinon, la moyenne sera calculée sur la base de la moyenne annuelle obtenue durant l'année scolaire (M1) ajoutée à la moyenne générale de l'examen (M2), le tout divisé par deux (M1+M2/2). Dans tous les cas, le passage au collège est presque garanti, puisque toutes les conditions existent pour que l'élève ait cette modeste moyenne exigée pour passer au cycle moyen. Les recalés, malgré tout ça, ne doivent logiquement pas passer et il sera mieux pour eux de refaire l'année pour avoir un minimum de niveau qui leur évitera des complications à l'avenir. En effet, pour la session de juin 2015, la cinquième veut avoir plus de valeur et veut être méritée. D'ailleurs, la suppression de la deuxième session (celle du rattrapage) par Mme Benghebrit n'a pas trop gêné les parents et les élèves. Ces derniers, dont ceux rencontrés hier à Alger après les épreuves de la langue arabe et des mathématiques, ont assuré que les sujets étaient abordables. Ces enfants dont la plupart âgés entre neuf et dix ans viennent de passer le premier examen de leur vie scolaire et se disent satisfaits des conditions de son déroulement. Pour les parents, le stress semble plus important ; ils les attendaient devant les écoles après les avoir accompagnés le matin. Impatients, papa, maman, et parfois les deux ensemble, investissent les alentours des écoles et dès l'apparition des premiers sortants de l'examen ou de leur enfant, ils commencent leur questions de routine : ça a porté sur quoi ? C'était facile ? Comment t'as répondu ? Un ensemble de question que les élèves n'apprécient pas trop, notamment qu'ils viennent de subir le stress de l'avant-examen et celui du plein examen, mais cette réaction demeure légitime pour ces parents qui n'ont épargné aucun effort pour voir leurs enfants réussir cette première expérience de la vie. Pour revenir au déroulement de la session d'hier, Mme Nouria Benghebrit a donné le coup d'envoi officiel à partir de l'école Ahmed-Hamla, dans la wilaya de Mila. Une occasion pour la ministre de l'Education nationale de voir la situation de son secteur à l'est du pays et de réitérer les principaux objectifs de sa politique. Elle a, par la même, réitéré «l'importance de l'enseignement primaire en tant qu'importante étape pour le parcours scolaire des élèves», se félicitant «des bonnes conditions dans lesquelles se déroule l'examen». Elle a, par ailleurs, rencontré ses cadres à l'est du pays et la presse à Constantine d'où elle s'est exprimée sur quelques questions sur le secteur de l'éducation. Nouria Benghebrit a, entre autres, estimé que la formule de la double vacation constituait «une solution à mettre en œuvre là où il y a surcharge des classes, pour assurer le droit à l'enseignement à tout enfant algérien». Rappelant, par ailleurs, que l'examen de fin du cycle primaire a été instauré en vertu de la décision ministérielle du 6 mars 2005 dans le but d'évaluer les premiers résultats des réformes du système éducatif sur le plan pédagogique et connaître le niveau des élèves dans les matières essentielles à la fin du cycle primaire, soit les cinq premières années. Depuis, l'examen se déroule en deux sessions dont la seconde est celle de rattrapage pour les élèves recalés avant que la ministre décide la suppression de cette session à partir de cette année. En 2014, le taux de réussite national aux épreuves de fin du cycle primaire avait atteint 80,83%, soit 516 445 élèves dont 499 avec mention «excellent» et une moyenne de 10/10. Bonne chance à ceux l'ayant passé hier.