Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a souligné hier à Johannesburg, l'importance pour les parties et factions en Libye d'arriver à un accord «même sur des dénominateurs communs très minimes» pour donner une chance à la Libye de sortir de la crise. «Les souffrances du peuple libyen, les urgences que nous identifions, qu'elles soient politiques, sécuritaires ou économiques, font qu'aujourd'hui, il est important de réaliser un accord même sur des dénominateurs communs très minimes pour pouvoir donner une chance à l'Etat libyen de renaître, de se doter des moyens de faire face à des défis et d'assumer ses responsabilités envers les peuples de la région et de la communauté internationale dans son ensemble», a déclaré M. Lamamra à l'issue de la 4e réunion du groupe international de contact sur la Libye. Rappelant les efforts entrepris pour faciliter le rapprochement des positions autour de la 4e mouture du projet de solution présenté par le représentant spécial des Nations unies, Bernardino Léon, le ministre a relevé l'existence de certaines difficultés avec le camp de Tobrouk et le gouvernement qui représente la Libye, mais qui restent, a-t-il poursuivi, «surmontables». «Nous avons lancé un appel au sens de responsabilité dans ces négociations», a-t-il fait remarquer. Réitérant la nécessité d'opter pour une «approche globale» en vue de trouver une solution à la crise en Libye, M. Lamamra a relevé que les priorités à l'intérieur de cette approche globale «ne doivent pas être perdues de vue». «La mise en place d'un gouvernement d'union nationale est, aujourd'hui, une condition clé pour pouvoir s'attaquer, de manière systématique et efficace, aux autres questions et défis importants qu'il faut traiter également dans la transparence et conformément au droit international, humanitaire et aussi conformément aux engagements que nous avons les uns et les autres dans la lutte contre le terrorisme», a-t-il affirmé. Le chef de la diplomatie algérienne a plaidé, à ce titre, pour l'«adaptation du cadre de travail» en vue de favoriser un aboutissement «rapide» des efforts consentis pour trouver une solution à la crise libyenne. Il a estimé que la réunion tenue dernièrement à Berlin sur la Libye, «constitue un premier pas vers la convergence tant prônée par l'Algérie pour une solution politique à la crise dans ce pays».