La cérémonie organisée mardi à Alger au Palais du peuple en présence de hauts responsables de l'Etat et des membres du gouvernement, au cours de laquelle, 55 lauréats du baccalauréat session juin 2015, dont la moyenne oscille entre 16,83 et 19,08 ont été honorés par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a permis de tourner la page sur cette session et de regarder maintenant vers l'année 2015-2016 et en particulier vers le bac 2016. Les lauréats ont également bénéficié de tablettes numériques dernière génération et de voyages en Turquie et en Tunisie. Note de tristesse qui a ému les Algériens : Hakima Gomrit qui a décroché son baccalauréat-2015 avec une moyenne de 13,07 dans la filière scientifique, est décédée trois jours avant l'annonce des résultats. sur instruction du président Bouteflika, un hommage à titre posthume lui a été rendu, mardi à Alger et sa famille a reçu, à cette occasion, un diplôme et une aide financière. Ses parents, originaires de Tizi Ghenif (Tizi Ouzou), étaient présents à la cérémonie organisée en l'honneur des meilleurs lauréats du baccalauréat de l'année scolaire 2014-2015, présidée par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal au Palais du peuple. Elle souffrait d'une tumeur aux côtes, depuis presque deux années, mais s'était fixée l'objectif de décrocher son bac, a confié son père qui précise qu'à deux mois de l'examen, son état de santé s'était subitement détérioré surtout après avoir subi une intervention chirurgicale. Hakima avait passé l'examen alors qu'elle était alitée à l'hôpital, rapporte sa mère, les larmes aux yeux. Auparavant, Hakima suivait les cours normalement au lycée polyvalent de Tizi Ghenif. C'est un exemple de courage pour tous les candidats. Concernant les résultats du BAC 2015, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, estime qu'ils sont «satisfaisants» (51,36% contre 45,01 % l'année dernière, soit une hausse de 6,35 %, avec une proportion de filles de 68,32 % contre 31,68 % pour les garçons). Le classement des filières est significatif et devrait avoir un effet d'incitation pour les sessions futures : la filière des mathématiques et maths techniques vient en tête avec un taux de 62,74%, suivie des langues étrangères (58,74%), des sciences (51,43%), des lettres (47,14 %) et de gestion et économie (43,69 %). Optimiste, Nouria Benghebrit fixe maintenant le cap vers un taux de réussite de 70%, comptant sur le redressement de la reforme, concrétisé sur la base de la refonte pédagogique et la rationalisation de la gouvernance. S'agissant des défis à relever, notamment les disparités des résultats entre wilayas, la ministre a appelé à une révision de l'organisation des examens particulièrement le baccalauréat et une révision du calendrier de l'examen d'éducation sportive et de l'élaboration des sujets d'examens. Dans une intervention, mardi soir à Tizi Ouzou, en marge de la cérémonie organisée en l'honneur des 221 élèves de la wilaya qui ont brillé aux examens de fin d'année, et qui ont permis à cette wilaya de se classer première à l'échelle nationale, la ministre de l'Education nationale a estimé que la professionnalisation de la gestion des établissements scolaires et du métier d'enseignant ainsi que la réorganisation des examens de fin d'année sont des conditions nécessaires pour améliorer le système éducatif national et le taux de réussite au BAC et réaliser l'objectif de 70% fixé pour la prochaine année scolaire. A cet effet, la conférence nationale de l'éducation qui se tiendra du 24 au 26 juillet courant, prévoit justement une série de mesures visant l'amélioration du niveau de l'élève dans le cadre de la réforme engagée par le ministère. Des ateliers y seront mis sur pied pour se pencher sur, notamment, la réorganisation des examens nationaux par entre autres la tenue d'épreuves anticipées pour certaines filières telles que l'éducation sportive et la révision de l'année scolaire. La question de l'intégration de la fiche d'évaluation annoncée par le ministère dans le cadre de ces réformes puis gelée suite à des réactions «négatives» pour certaines et «très mitigées» pour d'autres, y sera également abordée, a indiqué la première responsable du secteur qui a reconnu que cette décision était «prématurée».