Quelques jours après la sortie provocatrice de l'ancien président français Nicolas Sarkozy sur l'Algérie à partir de la Tunisie, la diplomatie algérienne a réagi. En effet, les propos de Sarkozy ont été dénoncés à Paris par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra affirmant qu'ils sont «malvenus». Rapporté par l'APS, le chef de la diplomatie algérienne qui se trouvait le week-end dernier à Paris pour des consultations politiques bilatérales avec son homologue français, a déclaré que la sortie de Sarkozy est «malvenue». Il a, de même, affirmé qu'il serait légitime de se poser la question de savoir «si la pensée coloniale que l'histoire a complètement disqualifiée ne serait pas en train de se régénérer à travers des exercices stériles de manipulation de la géographie». Il s'agit, rappelle-t-on, de la réponse, via une interview accordée à la presse algérienne, aux déclarations de Nicolas Sarkozy qui a affirmé lors de sa dernière visite en Tunisie que ce pays est «victime de son emplacement entre l'Algérie et la Libye». Pour ce qui est de sa visite à Paris, Lamamra a précisé qu'elle s'inscrivait dans le cadre du suivi des orientations que les présidents Abdelaziz Bouteflika et François Hollande ont donné aux deux ministres lors de leur rencontre le 15 juin dernier à Alger. «Ces orientations portent à la fois sur la gestion des dossiers de coopération économique entre les deux pays et sur la poursuite des consultations politiques sur plusieurs questions régionales et internationales d'intérêt commun telle la mise en œuvre de l'accord de paix et de réconciliation au Mali, les efforts tendant à la réconciliation et à la paix en Libye ainsi que la situation en Palestine et dans le monde arabe et la lutte contre le terrorisme», a-t-il précisé. Il a, de même, souligné que ses entretiens avec Laurent Fabius, ont porté sur des questions liées à la circulation des personnes entre les deux pays. «Les autorités françaises compétentes sont activement saisies de la question et que des instructions sont données aux services et aux organes concernés afin de veiller à ce que les circonstances particulières liées à la délivrance des passeports biométriques aux citoyens algériens ne soient pas marquées par des entraves et à des difficultés à l'occasion de leur déplacement dans les prochains mois», a assuré le ministre des Affaires étrangères.