Le club a été fondé le 7 avril 1943 sous le nom de l'Union sportive musulmane de Tiaret marqué par le passage de grandes figures de la balle ronde dont chacun a marqué son destin. Si les uns ont quitté ce bas monde dans l'anonymat, d'autres ont préféré consommer les jours restants «souffrance oblige» et une partie reste toujours fidèle au maillot bleu pour sauver ce qui reste à sauver. Il y eut les frères Braik Alias «Banus» Qui est l'aîné des frères Banus ? Benaissa. Il était le maître à jouer de la grande Bleue durant toute sa carrière devant Mellakhsou, Soualhi, Seridi, Lalmas, Krokro, Fendi et le génie Guemmouh ainsi que Kalem, Amar, Fréha, Lalmas, Betrouni, Dali et autres éléments géniaux. On le compare aux meilleurs joueurs des années après l'indépendance, un redoutable dribbleur comme on le surnomme «Rih» qui pouvait mettre dans le vent n'importe quel défenseur comme l'ont dit un jour les fans tiarétiens à la galerie mascaréenne «lardh el mahi lardh». Pour Kader «Banus» nul n'a besoin de son adresse, son passé mérite une reconnaissance qui a laissé des traces sur tous les terrains de football à travers l'Algérie profonde. Que Dieu les garde avec son trio. Chaque club de football a son histoire et les archives du club phare de Koléa gardent toujours le nom de «Banus» sur les feuilles des matchs alors qu'il était au service national. «Les Banus sont des figures emblématiques du sport roi, des consécrations à la hauteur de cette pyramide issue d'une même famille de grands noms, qui totalisent une soixantaine d'années au service du sport. «Les Banus étaient des symboles par excellence de la Jeunesse sportive musulmane de Tiaret avec des pieds magiques qui faisaient trembler les filets des équipes adverses, y compris les grands clubs de l'Est, l'Ouest et du Centre». L'international Mohamed Banus a raté le but égalisateur devant l'équipe guinéenne lors de la rencontre devant les guinéens, la balle avait été renvoyée par le poteau gauche. Quant à la rencontre officielle devant les Maliens, l'enfant du mausolée de Sidi Khaled ne laisse aucune chance au gardien. Le pur produit de Sidi Khaled surnommé le Keita tiarétien, sera sollicité par de nombreux clubs prestigieux pendant toute sa carrière, mais il refusait catégoriquement les différentes offres et restera au milieu du groupe soudé et composé de Krimo, Dahou, Kharoubi, Zaoui, Benaissa, Benferhat, Meridja, Ould Bachir, Laaredj, Benmassaoud, Tass et autres, qui ont quitté le sol de Tiaret vers d'autres cieux, après un parcours honorable au service du maillot bleu. Le Keita Tiaretien Mohamed, qui reste un homme exceptionnel, a drivé plusieurs clubs de la région et la wilaya limitrophe durant sa carrière footballistique. «En 1971, la perle noire faisant partie de l'équipe nationale, avait marqué un but de toute beauté. Ces images, je les vois et les revois encore et je les savoure peut-être pour la dernière fois car des joueurs de la trempe de Mohamed Banus, il n'en existe plus comme pour d'autres chevronnés à l'image de Betrouni, Fergani, Lalmas, Belloumi, Madjer et la liste est longue», Mohamed restera à ce jour, l'un des baroudeurs de tous les temps, l'une des figures emblématiques de la balle ronde et l'un des grands hommes que Ezzerga a enfantés. Mohamed Banus jouera aux côtés de la muraille des Fennecs Tahar Benferhat, Krimo, Souidi Benaissa, Bermati, Kharroubi dit Japon et autres figures de proue pour un parcours de quarante années. Il rencontra les internationaux des différentes régions tels que Lalmas, Seridi, Merezkane, les frères Zender, les frères Salhi, Boukadoum, Attoui, Fréha, Hadefi, Bouhella et la pyramide des talentueux qui a laissé des empreintes sur tous les stades. Surnommé «la tête et les jambes en acier des Bleus», il restera la légende vivante. L'histoire d'amour des frères Banus au football a commencé très tôt sur les terrains nus et dans les rues comme les autres jeunes talentueux. Il tapait la petite balle dans les différents quartiers populaires et autres lieux de l'ancienne Tihert. C'est là que le quatuor Keita et les perles noires tentent leur chance au club de la JSMTiaret, et c'est à partir de ce moment-là que la carrière des chevronnés va prendre une autre dimension. Zouheir l'un des éléments clés du club à l'âge de la marelle devient le jongleur avec une tête et des jambes d'un jongleur et au cours de quelques mois, il hisse l'emblème national sur le sol suisse et endosse le maillot de la muraille de l'équipe nationale cadette. A 13 ans, il participe au tournoi international à Annemasse sur le continent européen, et laisse son empreinte qui le mène dans la cour des grands (Annemasse, commune française implantée sur la ligne frontale suisse en région Rhône-Alpes). Zouheir avec son corps fragile, refuse des offres et des propositions et préfère rejoindre sa ville natale à côté du onze de la JSM Tiaret pour donner toute son énergie à son club à travers les saisons qui ont conduit «la lionne» aux différents paliers. Le cadet Zouheir «P'tit Banus» avec son équipe «Ezzerga», avait été la pièce essentielle du onze aux côtés des Adda Maidi, Zaoui, Mansour Ardjaoui, Benyamina, Khellil, Fernane, Khellil, feu Sahraoui, Saib, l'enfant de Theniet el Had (Tissemsilt) et le duo Ali Ayadi – Bouzid (Mouloudia de Batna ), et beaucoup d'autres, inscrits au registre d'Or. Les frères Skander renommés les «five» L'ainé Khaled, Ali en passant par les Madjid, Yazid, Mohamed et Abdelhamid, chacun de ses joueurs a marqué de son empreinte géniale un passage chez les bleus depuis les années 40 au total un quart de siècle. L'ainé Khaled, né le 15 décembre 1908 après son passage au fameux «Dragon» a été avant-centre à la JSMT en compagnie des Zakour Tayeb, Meflah, Lamouri, Briand, qui ont rejoint le club depuis sa naissance. Madjid né en 1914. Il a été un demi-défensif exemplaire aux cotés des Guitoun, Boudkhil, Zelassi, Sikki, Beldjillali Larbi selon les témoignages de notre confrère Hadj Fawzi, ex secrétaire de la JSMT. Yazid joueur mais aussi président a été celui qui a apporté le plus aux bleus, le jour de l'Independence à la fin de l'année 1976. Venu au monde en 1918. L'un des meilleurs des éléments en défense, rejoint le club à côté, de Benmessaoud, Ould Bachir, Benouadah Mohamed.Pour le milieu du terrain il s'agit de Mohamed, né en 1925, Apres un parcours honorable au service du club de la JSMT. Il quitta l'Algérie en 1948 en compagnie de son frère Hamid. Pour Hamid avec une expérience sur les stades de l'Algérie, les girondins de Bordeaux le réintègre au groupe dont sa licence signé en 1953 selon Hadj Fawzi la biblotheque vivante d'Ezzerga.Nous ajoute l'historien Hamid fut transféré par la suite au FC Rouen après avoir disputé la finale de coupe de France en 1955 contre Lille. Ali qui reste fidèle au groupe à ce jour. Venu au monde deux années avant la création des Bleus, il évoluera sous les couleurs bleu-blanc de 1962 à 1972 aux cotés de feu Laribi Krimo, Barmati, Benferhat Tahar, Souidi, les Banus, «Ali Jonquet», Mayouti, Madjid Oulbachir, Okat, Kadi Bouamama. Il a à son actif plusieurs sélections en oranie en compagnie de Souidi. Krimo «le chat» Parmi les apôtres du ballon rond, Laribi Abdelkrim plus connu sous le célèbre diminutif le «chat» était pour le football ce que Mohamed Ali était pour la boxe, nous témoignent les anciens. Si l'un est maitre du ring, Krimo maitre des bois. Né le même jour de la naissance d'Ezzerga à Tiaret, il est issu de la tribu des Bouadelliyine. L'enfant prodigue de Tiaret, Krimo, tel un fauve jaloux de sa cage, fait montre de grandes qualités physiques et psychologiques. L'un des meilleurs gardiens du nord-africain à côté de Attouga le tunisien et Allal le marocain. L'un des gardiens qui a sué Lalmas, Seridi, Fréha, Megharia, Bouhalla et autres attaquants des différents clubs de l'Algérie Zaoui «le canon» Zaoui Mohamed, l'enfant terrible de la JSM Tiaret. A 53 ans, l'homme est depuis plusieurs années à lutter presque seul contre une maladie qui lui colle au pied jusqu' une intervention chirurgical dont l'un des membres inférieurs amputé. Il reste une légende dans l'histoire du monde footballistique, un gabarit différent des autres et la magie des deux pieds, l'un des spécialistes des balles arrêtés. Né dans un espace sur les hauteurs de Tiaret, là, où tous les enfants naissent grands avec un ballon et un short pour s'imposer sur une terre battue. Rejoint le club de la JSM Tiaret une fois sélectionné par l'entraineur Saïd Amara, pour réussir sa carrière sous la houlette de Guellov, Bristov et Hamid Zouba alors qu'il n'était qu'un petit cadet au gabarit imposant, Zaoui s'est vite fait un nom et a acquis la distinction de meilleur joueur à Tiaret. Jouant dans toutes les catégories avec la JSM Tiaret, Ezzerga reste toujours sa deuxième famille où il partageait tous les souvenirs avec ses compagnons de toujours Zine, Mansour, Khellil, Ardjaoui, Benyamina et Zoheir, le footballeur garde vivaces tous les souvenirs de l'enfance. Zaoui a quitté la JSMT pour aller faire durant deux saisons (81/83) les beaux jours du MC Oran et au milieu des Hamraouas avec les Kechra et Bensaoula en devenant son baroudeur au point où les supporters d'El- Bahia le surnommaient «Le canon» pour sa frappe du gauche. L'un des meilleurs coups franc devant le gardien chellifien des 47 mètres ne laissant aucune chance au pantois nous raconte l'un de ses compagnons. Cette figure emblématique endosse le maillot des fennecs comme joueur International dans les catégories minimes, cadettes et juniors, il est présélectionné en équipe nationale en 1982 avant d'être stoppé par son ménisque qui l'a éliminé d'une participation au Mondial en Espagne. Et pour ceux qui ont la mémoire courte, Mohamed Zaoui a joué dans un club français, Hallsburg, pour ensuite intégrer l'école de football à Nantes avec José Touré et connaître des entraineurs de renoms (Suedo et Robert) et Mesaniki comme manager témoigne l'un de ses proches. Pour rendre hommage à cette figure avec son compagnon Ould Bachir les autorités locales à leur tête le Wali Bousmaha Mohamed ont organisé le premier jubilé à Tiaret avec la participation de l'équipe nationale 1982, la sélection oranaise et de grandes figures de proues des différents clubs de l'Algérie en 2013. Et en 2014 la wilaya connu le second jubile des frères Banus avec les mêmes participants dont le stade a connu une masse humaine de plus de 40 000 spectateurs.