A la faveur des grandes chaleurs enregistrées ces derniers temps où le thermomètre a atteint les 42 degrés à l'ombre, c'est le rush vers les plages de la wilaya de Tlemcen et de Aïn Témouchent, car dès la fin du mois de Ramadhan, les routes menant vers Honaine, Marsat Ben M'hidi mais aussi Rachgoun et Beni Saf, sont prises d'assaut par des centaines de véhicules qui avancent à pas de tortue à cause des contrôles de la gendarmerie et des accidents de la circulation signalés sur certains tronçons causés par des excès de vitesse et des dépassements dangereux. L'accès des plages est gratuit mais les automobilistes se font quand même racketter par les préposés aux parkings et les gérants de cafés ayant pignon sur la plage qui exigent jusqu'à 800 DA la location d'un parasol rouillé et une chaise en plastique. A cause du nombre élevé d'accidents, les agents de la Protection civile sont sur le qui-vive et ont dû intervenir de nombreuses fois pour sauver des vies humaines. En fin de matinée, il est quasiment impossible de trouver une place de 20 mètres de rivage. Les plus débrouillards y ont planté de bonne heure leur parasol en première ligne pour pouvoir surveiller leurs enfants jouant dans l'eau ou sur le sable mouillé. La majorité des plaisanciers ne passent que quelques heures en bord de mer, préférant rentrer en soirée, car les prix pratiqués en haute saison par les hôtels sont inabordables pour les bourses moyennes (environ 5 000 DA pour une nuitée), et en plus les produits de consommation sont facturés au double de leur prix réel. Cette année, dix plages ont été autorisées à la baignade parmi lesquelles Marsat Ben M'hidi située à la porte ouest du pays, faisant face à la station balnéaire marocaine de Saidia qui occupe le haut du pavé avec une fréquentation estimée à six millions d'estivants durant les seuls mois de juillet et août.