Les membres du comité de sauvegarde de la JSK, composés d'anciens joueurs et dirigeants du club opposant à Hannachi, ont tenu, mardi en début d'après-midi, un point de presse, pour faire de nouvelles révélations concernant la gestion de l'actuel président de la JSK. D'emblée, c'est l'ancien capitaine emblématique et ex-président de la JSK, Miloud Iboud qui prendra la parole pour amorcer le point de presse. Aïboud s'étalera notamment sur les activités du comité durant ces dernières semaines, expliquant que si le comité n'a pas organisé de grosse manifestation et de point de presse, ce n'est guère qu'il s'est essoufflé, mais c'est pour la simple raison que lui et les membres du comité suivent avec intérêt, l'évolution de l'enquête enclenchée par la justice, suite à leur plainte à l'encontre de Hannachi pour gestion illégale de la JSK, tout en précisant que le comité a fait beaucoup plus dans le travail de proximité, avec quelques tournées en Kabylie. Iboud cédera ensuite la parole à l'ex-avocat du club, Me Meriem, qui fera de nouvelles révélations concernant la gestion de Hannachi. Documents à l'appui, Me Meriem révèlera que la formation kabyle «est endetté de 94 milliards de centimes, rien que pour le bilan de l'année 2013, auxquels il faudra ajouter le reste du montant des actions non versées par les actionnaires en 2012, soit 7,5 milliards, donnant un total de 100 milliards de dette», précisant au passage que c'est en raison de cette colossale dette que «les investisseurs à qui Hannachi a fait appel, à l'image de Hadj Rahim, ont refusé de reprendre le club, les faisant même fuir». «Le sigle de la JSK n'a pas été transféré du CSA à la SSPA» Poursuivant son réquisitoire à l'encontre de Hannachi, Me Meriem révèlera, aussi, document à l'appui, que le sigle JSK n'a pas été transféré du CSA (Club sportif amateur) vers la SSPA à sa création «après la suppression du football des statuts du CSA en 2012, le sigle JSK qui est un patrimoine immatériel, n'a pas été transféré vers la SSPA, et on a les documents qui le prouve», dira Me Meriem. Et de poursuivre, «plus grave encore, dans les bilans du CSA, on continue de trouver des dépenses liées au football, alors que la section en question est exclusivement liée à la SSPA. Cela veut dire qu'il y a eu complicité entre le président du CSA et le président de la SSPA. Cela incrimine aussi le DJS de Tizi Ouzou, car soit il est aussi complice, soit la DJS a failli à sa mission en ne consultant même pas les bilans, du moment qu'ils n'auraient jamais dus être approuvés si c'était le cas», s'étonnera Me Meriem, qui ne manquera pas d'incriminer au passage, le commissaire aux comptes du club qui «a laissé faire Hannachi trois années de suite, en cautionnant toutes les irrégularités sans les signaler, alors que c'était sa mission de le faire», dira en substance l'ancien avocat de la JSK.