Comme convenu, les membres du comité de sauvegarde ont animé hier matin un point de presse à la salle «Azem» pour dévoiler à l'opinion publique sportive en Kabylie particulièrement, certaines preuves de la mauvaise gestion du président Hannachi depuis plusieurs années. L'ex avocat de la JSK, Salah Meriem, qui a été chargé de présenter à la presse des documents que les membres du comité ont qualifié de compromettant, a lâché la bombe au nom du comité en déclarant que le président Hannachi n'est pas le président de la JSK depuis trois ans, exhibant preuve à l'appui des documents. «La JSK est une société commerciale. Le code du commerce notamment son article 21 stipule ceci : n'a la qualité de commerçant que celui qui est inscrit au registre de commerce. Dans le nouveau registre du commerce de la JSK, il est cité que le président du conseil d'administration est la personne morale qui est le club sportif amateur. C'est-à-dire que le président du conseil d'administration est le CSA en tant que personne morale, représenté par monsieur Hannachi. Ce dernier est donc président de la SSPA – JSK parce qu'il est président du CSA. Avant 2012, tout cela était normal, mais depuis trois ans, il y a un nouveau président. Il y a un nouveau PV signé en août 2012 qui dit qu'un nouveau président du CSA est élu. Par conséquent, Hannachi a perdu sa qualité de président de CSA et bien entendu sa qualité de président de la société. C'est le registre de commerce qui dit cela. Donc, depuis cette date, (Août 2012) vis-à vis des documents il n'est plus le président de la JSK. Or, il a signé des documents de la société illégalement. Il n'a pas le droit de signer les chèques ni de gérer les finances de la JSK. Je me demande comment depuis trois années, la banque a accepté de faire passer les chèques signés par Hannachi et j'en passe.» «Hannachi a fait dans l'usurpation de qualité pendant trois ans, le procureur de la République a été saisi pour ça» Pour le membre du comité de sauvegarde, Salah Meriem, les documents dont le comité de sauvegarde est en possession vont aider les instances sportives compétentes à accélérer dans la procédure, surtout qu'il a confirmé que des dossiers sont déposés partout. Selon lui, le président Hannachi a fait dans l'usurpation de qualité depuis trois ans, «Les documents qui sont désormais en notre possession prouvent que depuis trois ans, Hannachi agit en tant que président illégalement et c'est ce qu'on appelle en droit, l'usurpation de qualité. Le procureur de la République a été saisi dans ce sens afin de prendre toutes les dispositions et mesures réglementaire nécessaires pour régler ce problème.» «L'engagement de la JSK au championnat est sérieusement menacé, ils ont mis le club en péril» «Nous avons saisi toutes les instances concernées par cette situation. Nous avons des preuves officielles que Hannachi n'est pas le président du CA légalement et ne peut pas agir au nom de la JSK. Cette situation, il l'a créée lui-même. Plus grave encore, ils ont mis le club dans une impasse juridique. Parce que pour être président du CA il faut être président du CSA, c'est mentionné noir sur blanc dans le registre de commerce. Le problème, les lois de la FAF disent que lorsque vous êtes président du CSA vous ne pouvez pas être président de la SSPA. Voilà l'incompétence des dirigeants de la JSK. Le club est en danger et si la situation n'est pas régularisée dans les plus brefs délais, la JSK ne pourra pas déposer son engagement pour le prochain exercice et ne pourra même pas jouer le championnat.» «Même si on nous dira que la situation sera régularisée, le délit est consommé depuis trois ans» Visiblement frustré par toutes ces irrégularités, l'ex avocat de la JSK, Salah Meriem, a annoncé que la direction actuelle pourrait réagir et dire que la situation sera régularisée mais selon lui il est déjà trop tard puisque depuis trois années le président Hannachi fait dans l'usurpation de qualité ce qui est un délit : «Même si on suppose qu'ils vont procéder à la régularisation, le délit est consommé, l'usurpation de qualité de président du CA dure depuis trois ans sans interruption, il n'a aucun droit d'agir en tant que président.» «Après modification du registre de commerce en 2012, on n'a pas changé la composante du CA» «En 2012, quand la direction actuelle a procédé à la modification du registre de commerce, les concernés se sont rapprochés du registre de commerce pour apporter des modifications mais ils ont seulement signalé l'augmentation du capital, sans toucher aux membres du conseil d'administration, dont le club sportif amateur représenté par son président, qui est président de la société, alors que Hannachi n'a plus ce titre depuis trois ans. La preuve qu'il n'a pas ce titre, c'est que dans le document cela est aussi mentionné, le club sportif amateur représenté par le président Hannachi Moh Cherif, plus bas, vous retrouverez le nom de Hannachi Moh Cherif, membre. Au sein du conseil d'administration Hannachi a deux casquettes, Je ne sais pas comment le registre de commerce et la banque ont accepté ces situations, la question reste posée. La JSK se retrouve dans une véritable impasse, sur le plan juridique.» «Si la Ligue applique la réglementation, l'engagement du club pour cette saison ne sera pas accepté cette année et les dirigeants doivent demander des comptes à Hannachi» Pour l'ex avocat de la JSK, Salah Meriem, la JSK se retrouve véritablement dans une situation critique sur le plan juridique où seuls les membres de l'actuel CA, dont le président Hannachi sont responsables. «Si la Ligue nationale de football applique rigoureusement la réglementation en vigueur, la JSK est sérieusement menacée. Son engagement pour la nouvelle saison pourrait tout simplement être rejetée et les dirigeants doivent demander des comptes au président Hannachi qui a fait dans l'usurpation de qualité depuis trois ans.» «Depuis trois ans, les chèques de la société sont uniquement signés par Hannachi, ce qui n'est pas conforme à la loi» L'ex avocat de la JSK ira encore plus loin : «Dans toutes les sociétés, quand on procède au paiement, le chèque doit être signé par deux personnes, à savoir le financier et le président, or ce n'est pas ce qui se passe à la JSK, tous les chèques sont signés par Hannachi et ce qui est une nouvelle fois illégal.» «Nous allons saisir la banque par un huissier de justice» Et de poursuivre : «Depuis trois ans, la situation financière de la JSK est aussi gérée d'une manière illégale et du coup on a décidé de saisir la banque par un huissier de justice. Nous ne voulions pas la saisir avant car on savait pertinemment qu'ils allaient l'avertir.» «Hannachi a insulté tout le monde sans avoir la qualité de président de la JSK» Pour l'ex avocat de la JSK, Salah Meriem, Hannachi doit désormais répondre de toutes les insultes qu'il a proférées à l'encontre des anciens en tant que président alors qu'il ne l'était pas : «Hannachi a insulté tout le monde, les anciens joueurs et ex dirigeants qu'il a traité de mains sales en tant que président de la JSK alors que sur le plan juridique il n'est plus le président de la JSK.» «Il y a eu délit dans le montage de la société JSK, La surévaluation des apports en nature des clubs s'est faite illégalement» «J'ai des preuves, dans l'exposé des motifs fait par le notaire, on découvre qu'ils ont contourné et enfreint la loi. Il y a un expert judiciaire désigné par le tribunal à qui on a demandé d'évaluer la valeur du patrimoine, les apports et les actions, ce qui est important, c'est de savoir que l'évaluation du capital a été évaluée par un autre expert qui n'est pas désigné par le tribunal. C'est écrit noir sur blanc sur l'exposé.» «Le commissaire aux comptes de la JSK est le même depuis 20 ans !» «L'évaluation des apports et des actions, a été faite à la JSK par un commissaire aux comptes qui est à la JSK depuis 20 ans ce qui est aussi illégal car la loi prévoit qu'un commissaire aux comptes a un mandat de trois ans renouvelable une fois. L'infraction concernant la surévaluation des apports et actions est confirmée par un document dont nous détenons une copie aussi et qui est jointe au dossier présenté aux parties concernées par la situation.» «La solution à cette impasse est dans les textes de loi» «Concernant la solution de cette situation, l'article 217 de la loi 13/05 prévoit de telles situations, où il est explicitement dit que dans le cas de faute grave -et la situation à la JSK est vraiment une faute gravissime punit par le tribunal pénal- le ministère des Sports après avis du comité olympique est habilité à suspendre les dirigeants du club, à nommer un directoire pour la transition et se remettre en conformité. Les lois pour régler cette situation existent, qu'on cesse de nous dire que l'état n'est pas habilité à régler un problème d'une société. La loi est très claire.» «Maintenant nous ne demandons plus sa démission, on a des documents prouvant qu'il n'est pas le président légal de la JSK» Par ailleurs, les membres du comité de sauvegarde déclarent par le biais de l'ex avocat Salah Meriem, qui a présenté les documents prouvant plusieurs irrégularités à la JSK, qu'ils n'ont plus besoin de demander la démission de Hannachi dès lors qu'il ne l'est plus depuis trois ans : «Maintenant que nous détenons les documents officiels que Hannachi n'est plus le président de la JSK depuis trois ans, nous ne demandons plus sa démission. Nous avons les documents, nous sommes convaincus qu'il n'est pas président légal de la JSK, nous laissons le soin aux autorités compétentes de réagir et de régler le problème.» «On a mené un combat assez long pour avoir ces documents compromettants» Au final, Meriem a souligné ceci : «Nous avons mené un combat assez long pour récupérer tous ces documents, nous avons souffert, abandonné nos familles et notre travail dans l'intérêt unique de la JSK. Nous considérons que nous avons ramené toutes les preuves pour que cette mascarade cesse et que le club revienne à ses enfants.» «Hannachi a écarté des anciens joueurs et dirigeants de la liste de l'AG et a inscrit des personnes qui n'ont rien à voir avec le club » Exhibant une copie des membres de l'assemblée générale de la JSK, l'ex-avocat du club kabyle s'est dit déçu et frustré à la fois de ne pas voir des noms d'anciens joueurs et dirigeants figurer dans le document, en particulier Iboud qui a occupé le poste de président et du coup automatiquement membre et d'autres anciens qui ont été écartés : «Sincèrement, j'ai honte devant vous à vous lire la liste des membres de l'AG de la JSK tellement il y a des personnes qui n'ont rien à voir avec le club. Hannachi a confectionné une liste sur mesure et en a écarté tous les anciens.» «Celui qui a répondu à Mekkaoui dans la presse n'a aucune fonction officielle à la JSK, preuve à l'appui» Avant d'ouvrir la conférence de presse d'hier, l'ex-avocat Meriem a évoqué les dernières déclarations de Mekkaoui qui, s'attaquant à Hannachi, a révélé que ce dernier a exigé de lui de payer sa libération en espèce. L'ex-avocat de la JSK a considéré cela comme illégal, il a souligné ceci : «Je devais parler de certaines irrégularités graves avec des documents à l'appui, mais en lisant la presse ce matin, on n'a plus besoin de révéler quoi que ce soit, un joueur libéré a confirmé qu'il a payé sa libération en espèce. Une personne (il a refusé de citer le nom de Malik Azlef) lui a répondu dans la presse sans occuper aucune fonction officielle jusqu'au jour d'aujourd'hui à la JSK. Plus grave encore, la même personne dit qu'il n'y a aucun problème à payer en espèces car à la JSK cette procédure est habituelle, chose qui n'est pas légale. La CRL et la LFP ne reconnaissent pas le paiement en espèces. Les joueurs payés en espèces peuvent toujours réclamer leurs salaires à la JSK même si les dirigeants ont des preuves de leur avoir versé leurs salaires.»