Nous apprenons de source bien informée que la raffinerie de Sidi R'zine va être réhabilitée pour entrer prochainement en production ; telle a été la décision prise par le ministre de l'Energie, Salah Khebri. En marge de sa visite sur le site, M. Khebri a déclaré que «tout ce qui nous intéresse, c'est l'entrée en production de la raffinerie». Des discussions sont actuellement au niveau de Sonatrach, pour définir les procédures à suivre, afin que le projet soit terminé, sans le concours de Technip, représentant une firme française qui a vu son contrat résilié. Après la résiliation du contrat de réhabilitation de la raffinerie de Sidi R'zine, conclu en 2010 par Sonatrach, Technip avait sollicité un arbitrage international, selon la presse nationale. Interrogé à ce sujet, M. Khebri a répondu : «Sonatrach a précédé Technip et avait déjà déposé le dossier en arbitrage (international). C'est un différend commercial qui doit se régler entre Sonatrach et Technip. Ce qui nous intéresse, c'est que la raffinerie entre en production.» Le ministre a toutefois exclu le lancement d'un nouvel appel d'offres pour la reprise et l'achèvement des travaux. «Les sous-traitants sont là. On va voir comment les reprendre et poursuivre le projet», a-t-il expliqué. En effectuant le 14 juillet dernier une visite à la raffinerie, M. Khebri avait constaté l'absence d'activité sur le chantier et seules quelques affiches indiquaient que les travaux sont confiés à la société Technip. Tout de suite après sa brève tournée, il a tenu immédiatement une réunion restreinte avec «son staff» et les responsables du site, sans faire de déclaration à la presse. A la fin des travaux, la raffinerie d'Alger verra sa capacité de production en gasoil passer de 737 000 tonnes à 1,18 million de tonnes et doubler la capacité de l'essence super avec une augmentation conséquente des capacités de stockage des carburants. La raffinerie a traité 2,8 millions de tonnes d'hydrocarbures en 2014,et emploie 717 personnes dont 59% en maîtrise. Interrogé par ailleurs sur l'éventualité de convoquer une réunion extraordinaire de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) afin d'étudier la question de la chute des cours, M. Khebri a souligné que «les consultations sont en cours pour prendre une décision», sans plus de précisions. Pour le ministre de l'Energie, la situation actuelle du marché du pétrole était «prévisible». «Lors de la réunion (de l'Opep) en juin dernier, nous avons dit qu'il existe une très grande offre en pétrole par rapport à la demande, qui a reculé à cause notamment des problèmes économiques de la Chine», a-t-il rappelé.