L'Algérie est un pays «très présent» dans la promotion de la paix, et de la sécurité, dans la région du Sahel, notamment au Mali, et en Libye, a affirmé dimanche à Alger, le secrétaire général du ministère nigérien des Affaires étrangères, de Coopération, de l'Intégration africaine et des Nigériens à l'extérieur, Ibrahim Sani Abani. Dans une déclaration à la presse au terme de son entretien avec le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Abdelhamid Senouci Bereksi, M. Sani Abani a salué l'implication de l'Algérie dans le rétablissement de la paix et de la sécurité au Mali, couronné par la signature de la l'accord de paix et de réconciliation, mais également son implication dans la recherche d'une solution définitive à la crise libyenne. Le responsable nigérien a indiqué que son entretien avec son homologue algérien a permis de passer en revue l'état de la coopération bilatérale, rappelant que la visite effectuée en janvier dernier par le président nigérien (Mahamadou Issoufou) en Algérie lui avait permis d'avoir des «échanges fructueux» avec le président Abdelaziz Bouteflika. Les deux présidents avaient convenu d'insuffler «une nouvelle dynamique à la coopération bilatérale, qui a un potentiel immense», a-t-il relevé. M. Sani Abani a indiqué également avoir examiné avec M. Senouci Bereksi la coopération en matière d'enseignement et d'éducation, saluant l'expérience de l'Algérie dans ce domaine, étant donné qu'elle compte «le plus grand contingent d'étudiants nigériens à l'extérieur», a-t-il précisé. «Nous avons aussi évoqué trois grands projets structurants, à savoir le gazoduc algéro-nigérien, la transsaharienne et la fibre optique», a-t-il ajouté. Interrogé, par ailleurs, sur la menace que fait peser le groupe terroriste «Boko Haram» sur la région, il a relevé que le Niger «était engagé avec les pays de la commission du bassin du lac Tchad (CBLT), pour l'éradication de l'abject secte -Boko Haram-». «Les chefs d'Etat de la CBLT sont en train de monter une force qui a pour mission de neutraliser définitivement cette (Boko Haram)», a-t-il souligné, tout en saluant «la solidarité que l'Algérie témoigne envers les pays de la région».