Comme annoncé par l'Office national de la météorologie (ONM) dans un bulletin météorologique spécial (BMS), les pluies orageuses, qui devraient affecter plusieurs wilaya de l'est du pays, ne se sont pas faites attendre pour provoquer des dégâts considérables. Ce sont en effet les deux nouvelles villes de Constantine, en l'occurrence, Massinissa (El Khroub) et Ali Mendjeli( Aïn El bey) qui ont été le plus affectées. Ce déluge, de fortes pluies accompagnées de grêle, et qui a débuté vers 18 heures de l'après-midi a occasionné le décès de trois personnes (dont deux ont trouvé la mort lundi alors que le corps d'une troisième victime a été découvert tôt hier matin) et provoqué des dégâts considérables, selon un premier bilan dressé par la Protection civile de Constantine. Concernant les deux premières victimes, selon le chargé de communication de la wilaya de Constantine, il s'agit d'une femme, âgée de 21 ans, qui a trouvé la mort dans son atelier de couture, inondé par les crues à la cité 400 logements à l'unité de voisinage n°9, à la nouvelle ville Ali-Mendjeli, ainsi qu'un adolescent âgé de 16 ans retrouvé mort à l'unité de voisinage (UV) 1 probablement à cause d'un électrochoc. Pour ce qui est d'El-Khroub, les pluies torrentielles ont affecté 250 et 900 logements ainsi que les quartiers de la nouvelle ville Massinissa et le siège de la daïra. Cela a paralysé la circulation sur la RN79 reliant les quatre chemins à l'aéroport international Mohamed-Boudiaf ainsi que le CW101 entre Ali-Mendjeli et El- Khroub. Outre les pertes humaines, les pluies diluviennes ont également emporté un nombre important de véhicules. Les éléments de la Protection civile sont intervenus, lundi soir, pour évacuer 5 voitures coincées au lieu-dit les quatre chemins près de Ali-Mendjeli ainsi que deux autres véhicules à El-Baâraouia. Pour rappel, en septembre 2013, de fortes pluies avaient causé d'importantes inondations dans les communes d'El-Khroub et Messaoud-Boudjeriou. En mars 2014, plusieurs habitations ont été inondées à la suite de fortes précipitations dans les communes de Zighoud-Youcef et de Didouche-Mourad. Cela dit, dans ce genre de catastrophes, ce sont toujours les mêmes questions qui se reposent, a-t-on pris des mesures préventives nécessaires ? Seuls les responsables concernés pourraient y répondre. Ce qu'on sait par contre, c'est que la plupart des avaloirs et les réseaux d'évacuation des eaux usées que nous rencontrons dans nos villes souffrent d'un manque d'entretien et certaines zones inondables n'ont jamais été aménagées pour prévoir d'éventuelles catastrophes. Enfin, faudrait-il attendre qu'il y ait des pertes humaines pour se résoudre à agir ? Devrait-on rester sur la défensive face aux multiples catastrophes ou anticiper par la prise de mesures préventives pour limiter les dégâts ? Face à la multiplication de ces catastrophes, la mise en place d'un dispositif anti-inondation est impérative.