L'un des premiers supporters de la JSM Tiaret durant les années quarante est Hadj Benaïssa Benfodhil alias Moustic. Selon les murailles des Bleu, le défunt aimait beaucoup le club et ce depuis sa création en 1944, et il est l'un des confectionneurs du fanion Bleu et Blanc. Il est devenu comme un élément de la galerie d'Ezzerga. «Allah, Allah ya zerga makhalitina akhoul», est le morceau de la chanson emblématique des supporters du club phare d'Aït Abderrahim, Said Amara, feu Larribi Krimo, le gardien volant qu'on surnommait «le chat», Kharroubi dit Japan, Papa Jean, un célèbre qui a sacrifié sa vie au service du club sans oublier les Barmati, Benferhat Tahar, la muraille des Fennecs Souidi, la tête d'or, les Banus 1 et 2 (Braïk Benaissa Zouhir et Mohamed), «Ali Jonquet», Mayouti, Madjid Oulbachir, Okat, Kadi Bouamama, Haddou, Zaoui, Adda Maidi, l'homme des accessions Ardjaoui Mourad et autres. Il a à son actif des centaines de déplacements de l'Ouest à l'Est et de la capitale au cœur de l'Oasis, en témoignent les photos récupérées du studio de son fils Mohamed. Il est né à Mendès sur la ligne frontale de Tiaret-Relizane. Il a quitté les bancs du collège et rejoint les rangs du club Ezzerga avant de s'installer à la ferme de Ventura à quelques kilomètres de Tiaret. Ammi Moustic n'a jamais tapé sur une balle ronde, il est venu au monde pour supporter son club, la JSM Tiaret et assurer la prise en charge aux patients à l'hôpital Youssef Demerdji. Le fervent supporteur des Bleus, doué et estimé par tout le monde, n'a jamais raté un match officiel ou amical malgré son âge avancé, il n'a jamais porté une canne. Sa sacoche et les archives témoignent de son parcours de plus d'un demi-siècle aux côtés du maillot de la lionne. Ammi Benaïssa, plus connu sous le sobriquet Moustic, était une bibliothèque ambulante du football à Tiaret. Ses compagnons lui reconnaissent les qualités d'un humaniste, qui a consacré sa vie au service des malades durant sa carrière à la santé et au service de la JSM Tiaret avec le peu de moyens et sa maigre retraite. «Il était un homme modeste et un fan fidèle à ses principes jusqu'à la fin de sa vie», a témoigné l'un de ses proches. Repose en paix Hadj Belfodhil.