Un film palestinien pré-sélectionné pour les Oscars 2016 ! The Wanted 18 (en VO) raconte l'histoire de 18 vaches, achetées par des Palestiniens durant la première Intifada. Pendant cette révolte palestinienne contre l'occupation israélienne entre 1987 et 1993, certains habitants ont essayé de s'organiser de manière pacifiste. Le réalisateur Amer Shomali a 34 ans et il habite Ramallah. Son film représentera les territoires palestiniens, lors de la prochaine édition des Oscars, dans la catégorie «meilleur film étranger ». Seules cinq productions seront en compétition et Amer Shomali, ainsi que toute l'équipe du film, espère faire partie des heureux élus. Ce serait la deuxième fois seulement que les territoires palestiniens sont représentés. L'an dernier, le film Omar avait fait partie de la sélection finale échouant devant un film italien. Mais Amer Shomali rappelle un détail : Hany Abu-Assad, le réalisateur d'Omar possède un passeport israélien et un passeport néerlandais. Né à Nazareth en Israël, il a quitté le pays en 1980. Amer Shomali serait donc le premier réalisateur 100% palestinien a être sélectionné (pour l'heure, il n'est que pré-sélectionné). Production palestino-franco-canadienne La prodution de ce film est internationale. Le second réalisateur est canadien : c'était une condition pour obtenir les fonds nécessaires de la part du Canada et de la France. Le CNC, un organisme français qui distribue de l'argent public pour le cinéma, a assuré à l'équipe palestinienne qu'il leur était impossible de les financer car l'Etat de Palestine n'est pas reconnu par la France. Le film a failli être arrêté pour cette raison. Cette astuce a finalement été trouvée. Et c'est aujourd'hui bien le réalisateur palestinien qui défend son film face à la presse et au redoutable jury de l'académie des Oscars. Ovni cinématographique Mi-documentaire, mi-film animé, The Wanted 18 raconte l'histoire de 18 vaches achetées par des Palestiniens durant la première Intifada. Les témoins de l'époque racontent, face caméra, leurs souvenirs. Mais là où le film ne ressemble à aucun autre, c'est que les scènes décrites prennent vies sous nos yeux à l'aide de «stop-motion». Cette technique permet de recréer le mouvement image par image. Les vaches parlent. Les personnages s'animent. C'est bluffant d'imagination.