Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aissa, a mis l'accent, jeudi à Bouira, sur la nécessité pour les zaouïas et les écoles coraniques de s'ouvrir sur la société. «Il est impératif pour les zaouïas et les écoles coraniques de s'ouvrir plus sur la société et s'adapter aux nouvelles exigences des citoyens», a indiqué le ministre lors d'une visite de travail dans la wilaya, ajoutant que ces structures d'enseignement du Coran devraient «se hisser au rang d'instituts et ne plus se limiter à de simples structures qui forment des diplômés pour, ensuite, les abandonnés». La concrétisation de cet objectif requiert, selon le ministre, une formation diversifiée des élèves qui doivent, outre, l'enseignement coranique classique, pouvoir bénéficier d'un enseignement ou d'une autre formation à distance qui leur permettent de décrocher un diplôme universitaire ou d'embrasser une carrière professionnelle dans différents domaines d'activités. M. Aissa a annoncé, par ailleurs, que des classes spéciales d'apprentissage du Saint Coran seront ouvertes prochainement et cibleront, dans une première phase, les élèves de classes terminales et préparatoires, révélant également l'ouverture «incessante» d'écoles coraniques pilote à travers le territoire national qui auront pour vocation, l'encadrement des structures existantes, l'unification des programmes d'enseignement et leur accompagnement. Répondant à une question relative au poste de Mufti de la République, le ministre a indiqué que le choix de cette personnalité «n'a pas encore été tranché» et que, contrairement aux propos rapportés dans les médias, le futur mufti ne sera pas issu directement du secteur, mais le poste «pourrait être confié à un académicien ou toute autre personne qui répond aux critères exigées».