A l'occasion de la journée nationale de la presse, le bureau de wilaya de l'Union nationale des journalistes et des professionnels de l'information algériens, a organisé, le 19 octobre dernier, une journée d'étude ayant pour thème «la démocratie participative dans les assemblées élues». La manifestation a eu lieu au siège de l'Assemblée populaire de wilaya (APW) de Chlef. Ont assisté à cette journée, Omar Ameur, le P/APW de Chlef, Maâzouz, membre du Conseil de la nation, des A/APC, des représentants de la société civile ainsi que des journalistes. Le secrétaire général du bureau de wilaya de l'UNJIA, Yahia Azouaw, a clamé la plénière d'ouverture devant les présents avant de céder la parole à Ahmed Serrir, chercheur en administration des collectivités locales pour donner une conférence sur la démocratie participative et son rôle dans les assemblées populaires élues. Le conférencier a entamé son discours par l'histoire du concept de la démocratie en général, avant de faire la lumière sur le nouveau concept de la démocratie participative. De la démocratie de proximité à la démocratie participative, les chemins qui y mènent sont encore bien engorgés. A l'heure des technologies de l'information et de la communication par lesquelles le citoyen peut savoir presque instantanément ce qui se produit au bout du monde, nous sommes dans l'incapacité de savoir ce qui se passe au bout de notre rue. Telle est la problématique de la mise en œuvre de cette démocratie en Algérie, selon le conférencier. Selon le chercheur, la démocratie participative est une forme de partage et d'exercice du pouvoir fondée sur le renforcement de la participation des citoyens à la prise de décision politique. On parle également, ajoutera-t-il, de «démocratie délibérative» pour mettre l'accent sur les différents processus permettant la participation du public à l'élaboration des décisions pendant la phase de délibérations. La démocratie participative ou délibérative peut prendre plusieurs formes, mais elle s'est d'abord instaurée sur le terrain de l'aménagement du territoire et de l'urbanisme, avant de s'étendre à l'environnement. Dans ce cadre, la société civile joue un rôle central en tant qu'interlocuteurs des autorités publiques. Sur un second volet, le conférencier a fait allusion au rôle de la presse dans la démocratie participative. Les types de cette démocratie, à savoir directe et indirecte, ont été divulgués par l'orateur dans le but de se familiariser avec ces nouveaux termes. Il en va de même pour les niveaux. Quant au découpage administratif, celui-ci devrait, selon le chercheur, être fait en fonction des richesses disponibles et de là nous pouvons booster l'économie nationale. Un découpage administratif efficient permettra aussi bien aux administrateurs qu'aux élus de mettre en œuvre une vraie démocratie participative. Le problème majeur de l'échec de la mise œuvre de cette démocratie dans les assemblées populaires, qu'elles soient nationales ou locales, revient principalement au conflit de générations. Ainsi, le changement doit être opéré au niveau des esprits et non des personnes. De même, la différence de l'obédience politique pose un problème majeur dans l'application de ce type de démocratie et favorise la zizanie entre les élus. A la fin, Serrir a attiré l'attention sur l'importance de la formation des élus et l'initiation aux nouvelles technologies de l'information et de la communication pour pouvoir réussir une démocratie participative.