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Zem-Zem, source de bonheur artistique...
Publié dans La Nouvelle République le 07 - 12 - 2015

On ne sait que très peu que notre belle Meriem s'est abreuvée de la source Zem-Zem, en s'adressant à celle-ci pour lui dire, jaillit ! Jaillit ! (Zem ! Zem !), ce nom n'est donc pas une simple onomatopée jaillie d'une quelconque inspiration bédouine...
Notre Zem-Zem à nous subit les contrecoups de la modernité, il ne sera pas étonnant d'y voir des sources de couleurs et de formes jaillissantes destinées à nos plus grands plaisirs. C'est ainsi que depuis le 31 octobre et jusqu'au 26 décembre 2015 la galerie Rochdi du centre Zem-Zem de Sidi Yahia vient de rouvrir ses portes pour accueillir chaque mois en moyenne une série d'expositions dont la première regroupe neuf dames plasticiennes enfants terribles de la scène picturale algérienne sous le générique « 9 femmes en automne ». Il s'agit donc d'une bonne petite exposition collective qui a regroupé nombre de personnes autours de 9 dames venues égayer les lieux par une action collective qui au-delà de son aspect automnal n'en amène pas moins d'esprit printanier. Sous l'initiative de la plasticienne enjouée Amel Benghezala qui organise et accueille des artistes encore plus nombreux dans les jours à venir, et par l'action généreuse de l'artiste Khaled Rochdi qui a mis les lieux à disposition pour accueillir un bon nombre de ces expositions qui seront rappelons le régulières. Pour cette fois, Amel Benghezala accueille des amies et artistes qui ne sont pas nécessairement présents sur toutes les scènes artistiques algériennes, il s'agit de tête d'affiches comme Valentina Ghanem, Djahida Houadef ou la doyenne du groupe Fatiha Bisker signant un retour remarqué en ces frimas d'automne sur les cimaises des galeries. « 9 Femmes en automne » est un voyage dans plusieurs univers colorés inscrits dans les compositions abstractives, bancs, tables dessinées, paravents peints, calebasses, assiettes, pots, cadres entrepris dans une sarabande de couleurs composées de formes rondes, aigues, pointillismes concentrés, divisions de couleurs flamboyantes, proposées par Amel Benghezala ancienne bozariste qui décide de revenir par la grande porte à la peinture dans tous ses états. Elle signe ici des travaux dont la majorité s'avère de très bonne facture sur une énergie et une faconde plastique originale qui se rapproche des délires dessinés des artistes de la figuration libre, avec sa confiance, cette plasticienne ne manquera pas de nous surprendre par ses dernières créations. Djahida Houadef propose deux gouaches au public sur des compositions semi-abstraites qui tiennent toujours le haut du pavé par une bonne composition et une palette florale assez agréable au regard. Yasmina Saâdoun arrivée de Constantine nous offre « Une pleine lune » toute en aquarelle pour une composition toute en longueur, le format est un peu trop petit pour nous, et la deuxième toile proposée vite oubliée. Pour Dida Ouchène l'art est compositions multicolores, aux notes sylvestres automnales avec des attitudes plastiques qui dénotent du reste. Ici elle réalise des compositions répétitives à bon escient pour des khamssates récurrentes dans un esprit contemporain qui sort de l'ordinaire avec quelques peintures, deux ou trois, posées discrètement en hauteur, minuscules mais très libres dans l'esprit, Dida Ouchène que l'on connait aussi en céramique pose ses pinceaux de bien belle manière et c'est tant-mieux pour les regardeurs dans cette série des « 9 khamssate ». Une autre rescapée de la céramique, Naïma Lounès professeur de dessin aux mèches blondes volées aux mont du Djurdjura nous emmène dans un univers très particulier qui nous fait oublier qu'elle est férue d'escalades et de randonnées montagnardes pour nous faufiler avec elle dans des univers particuliers entre éléments de décoration berbère sur des notes très contemporaines avec des effets graphiques innovants et des compositions traditionnelles. Valentina Ghanem sort des sentiers battus, avec une peinture inattendue appelée « Ma Muse » qui reste indéfinissable par sa gestualité et sa composition atypique. Fatiha Bisker arrive avec « Lumière matinale » elle compose de multiples plages colorées qui plongent dans la philosophie d'un matin calme pour nous imposer un sens de la pureté qui reste étonnante de la part de Fatiha Bisker qui nous avait habitué aux agitations plastiques les plus énergiques, mais ce calme apparent est aussi très appréciable eut égard à la touche sensible que cette grande dame de la peinture continue à nous faire partager. Pour Naïma Doudji elle reste égale à elle-même nous offrant aux allants abstractifs qui frisent le délicat exercice de style aux épures et compositions assez élaborées, Naïma Doudji nous a habitué à une sorte de finesse stylistique au savoir-faire avéré, elle se laisse toujours apprécier avec plaisir. Narimène Ghlamalah arrive avec ses grandes bottes dans cet univers agité multicolore, elle propose deux huiles de moyens formats l'un illustrant une vieille botte de cuir, le deuxième illustrant...deux bottes de cuir, « La Paire » et « L'attitude n'est pas qu'humaine » qui constituent une superbe envolée plastique aux nuances torturées et tonalités automnales ou Narimène s'est fait le principe de nous surprendre à chaque fois avec de très bonnes factures aux compositions étranges, toujours un peu décalées, méprisant le côté panurgique de la symétrie obligatoire, Narimène, peintre ultime nous fait plaisir par son sens de la composition, de la couleur et sa propension à toute esprit iconoclaste qui casse la tradition picturale tout en gardant la tête froide par rapport aux proportions et aux mises en page qui rendent service au sujet dans de grandes qualités techniques. « 9 femmes en automne » n'est pas le titre d'un film d'Ahmed Rachedi ou de Truffaut, mais plutôt d'une belle aventure plastique avec Naïma Doudji, Fatiha Bisker, Yasmina Saâdoun, Valentina Ghanem, Amel Benghezala, Dida Ouchène, Naïma Lounès, Djahida Houadef, Narimène Ghlamallah, jusqu'au 26 novembre prochain à la Galerie Rochdi, Centre commercial Zem-Zem, Sidi Yahia, Alger, entrée libre.

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