Depuis sa création en 2001 avec un capital de 378 millions de dinars algériens, et grâce à son savoir-faire, Bomare Company a réussi à prendre sa place dans le marché algérien. Commençant par l'import-export, passant par la production, l'insertion manuelle et l'injection plastique des téléviseurs visant le marché international, allant vers l'installation d'une ligne d'insertion automatique pour la fabrication des cartes mère. Aujourd'hui Bomare Company détentrice de la marque commerciale «Stream Système» lance la production du premier smartphone de fabrication locale. Le directeur général de Bomare Company, Ali Boumediène, vous donnera plus de détails sur ce produit, dans cet entretien accordé à La Nouvelle République. La Nouvelle République : vous comptez lancer votre produit dans un marché très concurrentiel, dominé par les produits étrangers, n'est-il pas un risque pour vous ? Ali Boumediène : passer du commerce à la production c'est déjà un risque, nous croyons à nos projets mais aussi c'est bien d'avoir des concurrents étrangers et ce, pour avoir plus de volonté, et aussi d'œuvrer afin d'être le meilleur. Pour nous, la concurrence étrangère est une force. Ce projet s'agit d'une fabrication ou d'une intégration des pièces importées? Comme toutes les grandes marques des smartphones, Bomare achète la matière première et ensuite elle fait l'intégration des pièces Cette production sera-t-elle l'œuvre d'une main d'œuvre locale ou étrangère? La main d'œuvre sera à 100% locale. Avec notre partenaire, nous faisons une formation de trois mois pour les travailleurs de Bomare, la formation a déjà débuté en mois d'octobre passé et durera jusqu'au 31 décembre 2015, et à partir de mois de janvier 2016, ça sera la relève à 100% par les gens de Bomare. Quel est le taux d'intégration de la fabrication de ces smartphones ? De ce côté nous sommes très optimistes, parce que nous prévenons un taux d'intégration de 18% lors des huit premiers mois du lancement et de 48% après ces huit mois. une fois ce taux atteint, nous allons fabriquer des cartes mère pour les smartphones comme nous l'avions déjà fait pour les téléviseurs. Pourquoi avez vous choisi «Hisense» comme partenaire? Après environ trois mois de recherche d'un partenaire, nous nous sommes alliés avec le Chinois «Hisense», qui est actif dans ce domaine depuis une décennie, ainsi «Hisense» a une vision à long terme et une maîtrise de la technologie et du transfert et savoir-faire. Quand est-ce que nous verrons votre smartphone sur le marché algérien ? Le produit sera commercialisé le 20 novembre en cours Vos produits seront-ils abordables sur le marché ? seront-ils à la portée du consommateur algérien ? Pas tous les produits, mais nous avons des produits de qualité à des prix très compétitifs, il y en a ceux qui sont déjà commercialisés et ceux qui y seront en mois de janvier prochain à des prix 50% moins cher. Bomare Company assure-t-elle à ses clients le service après vente ? Certes, et pour cela Bomare Company s'intéresse à fabriquer le produit, parce que si nous fabriquons nos produits cela veut dire que nous maîtrisons la technologie. Selon les échos, Bomare Company maîtrise la technologie, et ses clients sont satisfaits ces services après vente. Outre votre réseau classique, comment se fera-t-elle la distribution de votre nouveau produit ? Pour la distribution de ce produit, nous comptons voir d'autres chaînes de distribution, et d'autres personnes spécialisées dans le domaine des smartphones. Quelle est votre capacité de production pour cette année ? En matière de capacité de production, nous avons atteint cette année un million et demi de smartphones, mais si nous parlons du marché, nous estimons atteindre 20 000 pièces vendues. Vous ciblez le marché international, quelle est votre stratégie pour atteindre cet objectif ? L'idée de créer Bomare Company, à la base, était destinée à l'export. Il existe un directif européen qui demande un produit et une fabrication propre, et Bomare Company a sélectionné un équipement qui fabrique des produits propres. Donc chez Bomare Company, l'idée d'aller vers le marché international existe ça fait dix ans, et aujourd'hui nous sommes prêts pour y arriver. Avez vous l'intention de rejoindre la Bourse d'Algérie ? Non, pas pour l'instant mais possible dans l'avenir. Si nous commençons à toucher à l'export et à la fabrication des milliers de pièces, à ce moment là, nous aurions besoin d'un support. Qui est Ali Boumediène? L'électronique n'est pas mon domaine, à la base j'ai fait une formation de comptabilité. Très jeune, j'ai commencé à toucher au commerce. Dès le début, je croyais à mes capacités, j'ai tracé mon chemin visant l'exportation de mes produits à l'international et aujourd'hui je suis très proche à atteindre mon but.