Les éléments de la brigade antiémeute ont été contraints d'intervenir pour empêcher une marche qui devrait être organisée en fin de semaine à la mémoire d'un jeune brûlé qui a succombé à ses blessures au niveau du Centre hospitalier de Batna. Selon les organisateurs de la marche, les manifestants réclamaient la libération du frère du défunt qui a été arrêté par les policiers et mis en prison et l'ouverture d'une enquête par la Direction générale de la Sûreté nationale et le ministère de la Justice pour élucider cette affaire. Comme nous l'avons indiqué dans notre précédent article, la situation demeure précaire après le décès de jeune homme, qui habitait le quartier Boulevard des Jardins (ex-cité Maréto). La famille du défunt rejette la thèse de l'immolation par le feu de son fils et réclame l'ouverture d'une enquête. Cette situation a contraint les forces de police et les éléments de la brigade antiémeute de rester mobilisés et prêts à toute éventualité. Justement, après avoir été informé que des dizaines de manifestants ont commencé à se rassembler, les éléments de la brigade antiémeute sont intervenus sur la place de la daïra, au centre-ville de Khenchela. Les individus se trouvant sur les lieux ont été dispersés alors que plusieurs autres ont été interpellés, a-t-on appris. Selon des informations dignes de foi, un avocat et un imam ont été également arrêtés par la police. Poursuivis pour attroupement et tentative de trouble à l'ordre public, les personnes arrêtées ont été présentées devant le procureur de la République qui a saisi le juge d'instruction. Ce dernier a ouvert une information judiciaire à l'encontre des accusés. Trois personnes ont été mises en détention provisoire, deux autres ont été placés sous contrôle judiciaire alors que le reste a été libéré sous condition de répondre à la convocation de la justice, le jour de l'audience. Certaines personnes arrêtées sur les lieux ont clamé leur innocence indiquant qu'ils étaient certes sur place mais n'auraient pas participé au rassemblement. Néanmoins, malgré nos efforts, nous n'avons pas réussi à connaître le nombre exact des personnes arrêtées dans cette affaire. La cellule de communication de la sûreté de la wilaya de Khenchela avec qui nous avons pris attache a indiqué qu'elle ne détenait pas d'informations à ce sujet. La Cour d'Oum El Bouaghi, quant à elle, a répondu, je cite : «Le procureur adjoint chargé de la communication est toujours en audience et personne d'autre ne peut vous donner de renseignements sur cette affaire et les personnes impliquées».