La visite de travail et d'inspection, mardi dernier, du wali d'Annaba, Youcef Cherfa, dans la commune de Berrahal, n'a pas été de tout repos. On peut même dire qu'elle s'est faite dans la douleur pour les élus de l'APC qui, pourtant, fournissent des efforts afin de prendre en charge les préoccupations des citoyens. Le président de l'APC de Berrahel n'a de cesse appeler les responsables de l'exécutif de la wilaya d'Annaba pour dénoncer le laxisme de l'administration, de programmer des plans de développement dans tous les secteurs pour. En vain. La commune de Berrahal, vitrine de la wilaya d'Annaba, n'a pas eu sa part de développement tous azumut. Aux blocages des projets d'infrastructures et des taravaux d'aménagement urbain — absence de réfection de chaussées et trottoirs — s'ajoutent les constructions anarchiques, des maux dont souffre la localité. Tout autant que le sont la persistance des problèmes de collecte des ordures ménagères et des détritus, des terrains vagues inexploités presque à perte de vue, le squat du patrimoine foncier. Le retard dans l'achèvement des structures de la jeunesse et des sports. Comme si cela ne suffisait pas à la peine des mêmes élus, voilà que le climat social va en se dégradant dans la localité d'Aïn Chouga, la cité des 150 logements et Bouguessas. En présence du premier magistrat de la wilaya, les habitants se sont insurgés dénonçant la perturbation dans la distribution de l'eau potable, l'absence des réseaux d'assainissement, d'électricité, d'éclairage public et de structures de loisirs et de détente. La plupart ont pointé un doigt accusateur en direction de la wilaya dont l'apport en termes de moyens financiers et matériels est qualifié d'insuffisant. «Hier, en tête des collectivités s'agissant du développement socioéconomique et agricole, notre commune a beaucoup perdu de son efficacité. Sur fond de laxisme des différentes directions de l'exécutif, rien n'est fait», a argumenté un des élus. Notre interlocuteur n'y va pas par quatre chemins pour imputer cette situation à la passivité de l'Assemblée populaire de wilaya qui n'a d'yeux que pour le chef-lieu. Il faut souligner que l'actuel conseil communal que préside Nacer Benali s'est vu léguer une montagne de dossiers en suspens. Et pourtant, affirment des responsables de l'administration locale, Berrahal dispose d'un budget important en comparaison à d'autres communes. Il aurait dû résoudre tous les problèmes encore posés, du moins en atténuer l'ampleur. Mais faudrait-il que les directions de l'exécutif suivent pour tenter de régler les divers problèmes liés au cadre de vie. Avec Berrahal, le wali boucle sa dixième visite d'une commune. Quelles mesures envisage-t-il prendre pour répondre aux préoccupations de habitants. Il le fera certainement au lendemain de son inspection des deux dernières et plus importantes collectivités locales de la wilaya, à savoir El Bouni et Annaba. C'est-à-dire vers la fin de l'année où, comme il s'était engagé à le faire, il réunira tout ce beau monde pour dire des vérités et décider de ce qui devrait être fait pour mettre un terme aux insuffisances. En attendant, avec le projet de la nouvelle ville de Draâ Erich avec 50 000 logements entre LPL, LSP et LPP et le site de Kalitoussa dans cette même commune de Berrahal, il aura du pain sur la planche. Avec 7 500 logements neufs totalement achevés, Kalitoussa reste, pour l'heure, le centre d'attention du wali. Et pour cause, quelque 6 500 logements devraient être attribués avant la fin mars 2016.
