Le torchon brûle entre l'exécutif communal de l'APC de Larbaa N'Ath Irathen, à l'est du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou et les élus de l'opposition qui revendiquent «la dissolution pure et simple» de l'exécutif en charge des affaires de la commune, pour «mauvaise» gestion. «Le P/APC, d'obédience FFS, aurait dû donner la priorité à l'intérêt de l'institution qu'il dirige au lieu de s'adonner à des considérations politiciennes», lit-on à travers une déclaration rendue publique par neuf élus issus du FFS, RCD, MPA et RND. Les rédacteurs du document dénoncent le marasme qu'endure la collectivité depuis 2011, qui s'est traduit, font-ils observer, par l'inertie dans le développement de la municipalité. «Toutes les tentatives entreprises en vue de redresser la situation et de créer un climat de collégialité dans l'exécutif communal se sont avérées vaines», disent-ils. L'exécutif communal est choisi, déplorent-ils, suivant les calculs vils et malsains du premier magistrat de la commune et en fonction de son bon vouloir. «Toutes nos interpellations aux fins de débloquer la situation ont été reçues par le maire avec mépris et méfiance», regrettent-ils, rappelant qu'à la fin du mois de mars dernier, l'opinion publique a été alertée sur les dérives autoritaires du maire. Sitôt la population informée des «graves dérives» dans la gestion des affaires de la collectivité, nous avons, ont-ils poursuivi, procédé au gel de nos activités au niveau de toutes les commissions afin de s'élever contre la gestion chaotique du maire. Les neuf élus se revendiquant de l'opposition reprochent au P/APC le non-lancement de plusieurs opérations PCD, malgré, disent-ils, l'embellie financière dont dispose l'APC, le piétinement des lois en vigueur, et le non-respect du code communal et du règlement intérieur. «Suite à ces dysfonctionnements enregistrés dans notre municipalité ainsi que leurs répercussions néfastes sur le développement local, nous avons avisé l'ex wali de Tizi-Ouzou, le mois de juin dernier et, récemment, le chef de daïra de LNI et le nouveau wali, sans aucune suite, du moins jusque-là», ont-ils rappelé encore. «Toutes les propositions émanant des élus dits de l'opposition ainsi que des transfuges du propre parti du P/APC n'ont jamais été prises en compte et que les débats deviennent stériles et explosifs», ont encore déploré les rédacteurs du document qui n'ont pas manqué de réitérer leur principale revendication, à savoir la dissolution pure et simple de l'exécutif communal mais aussi les commissions y siégeant et leur remplacement. Un préalable, précisent-ils, à tout rapprochement.