Rien ne va plus à l'Assemblée populaire communale (APC) d'Aït Yahia Moussa, à Draa El Mizan, au sud du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou. vLes élus, opposés à leur P/APC, sont montés au créneau pour dénoncer, pour la énième fois, la gestion du maire à qui il est reproché « une gestion unilatérale des affaires de la commune ». « Le premier responsable de la commune, le maire, gère unilatéralement le couffin alimentaire alors que sa gestion (couffin alimentaire, ndlr) relève des prérogatives de la commission sociale, pourtant réhabilitée en janvier 2015 mais qui n'a pas, du moins jusque-là, siégé», note-t-on dans une déclaration rendue publique intitulée « Partez M. le maire ! ». « Le P/APC ne convoque l'assemblée que trois jours après le début du mois de carême, au moment où les autres maires ont terminé l'opération», pour, déplorent-ils, « nous imputer l'échec de cette opération solidarité ». Les rédacteurs du document reprochent au premier magistrat de leur commune de « ne s'occu-per que des activités secondaires », ne se souciant guère de «l'abandon des projets de l'achèvement du nouveau siège de l'APC, des deux annexes administratives, le gaz dans les écoles primaires, l'amélioration urbaine », disent-ils. « La bibliothè-que communale ainsi que la crèche sont fermées au public », ont-ils poursuivi. Les élus opposants s'inquiètent du sort réservé aux « autorisations de programme et autres dotations budgétaires estimées à 20 milliards de centimes », lesquelles « risquent d'être versées au Trésor public si elles ne sont pas consom- mées », au plus tôt. « Vous (P/APC, ndlr) seul en assumerez la responsabilité », disent-ils. «Peut-on délibérer par anticipation, sans l'adoption du compte administratif de l'exercice 2014 ?», s'interrogent, en outre, les rédacteurs du document. « Le P/APC refuse de présenter ce compte et le budget supplémentaire pour adoption », font-ils observer, si bien que, ont-ils poursuivi, «l'article 81 du code communal fixe le délai réglementaire au 15 juin ». « Sans l'adoption du CA et du BS (budget supplémentaire), les travailleurs de l'APC se retrouveront sans salaires, à partir du mois d'août prochain alors que les salaires des élus sont déjà bloqués, tout comme la municipalité», relèvent-ils. «Assumez votre échec, partez, c'est le meilleur service que vous puissiez rendre à la population d'Aït Yahia», lit-on encore à travers la déclaration. Au mois de septembre dernier, les élus du FFS et ceux du FLN de l'Assemblée populaire communale (APC) d'Aït Yahia Moussa se sont élevés contre ce qu'ils ont qualifié de «dépassements graves du maire, dans la gestion, unilatérale, des affaires de la commune», exigeant « une commission d'inspection ». « «Si nous avons décidé d'agir, c'est parce que nous ne pouvons plus nous taire, nous ne pouvons plus cautionner vos agissements que nous dénonçons et contre lesquels nous nous révoltons», notaient-ils dans une déclaration rendue publique. Les rédacteurs du document accusent le maire et son équipe de «falsification des procès-verbaux (PV) de délibérations, de façon, ont-ils relevé, «à faire passer des opérations de transfert de crédits d'un chapitre à un autre, sans qu'il y ait, au préalable, une session d'assemblée». Les élus du FFS et ceux du RCD reprochent au P/APC le non-respect des procédures dans l'octroi des projets. « Les rares projets inscrits dans le cadre des PCD sont également entourés d'anomalies dans les procédures d'octrois aux entrepreneurs», selon les rédacteurs du document, faisant observer que «le P/APC n'a jamais procédé à des avis d'appel d'offres, encore moins à des consultations, dans la livraison des marchés de ces PCD, préférant des voies détournées pour les accorder à ses connaissances». «La commune d'Aït Yahia Moussa continue, malheureusement, de subir les conséquences du non-développement de ses infrastructures de base», ont poursuivi les élus, regrettant «qu'aucune amélioration notable n'est enregistrée ni encore moins ressentie par la population locale, depuis janvier 2013». Pis encore, «depuis l'installation de l'Assemblée communale en décembre 2012, la situation ne cesse de se dégrader, et le serment fait par ces élus a été trahi», concluent les rédacteurs du document qui endossent la responsabilité à l'ensemble des membres de l'Assemblée, plus particulièrement l'exécutif communal pour son silence complice quant aux dépassements du maire ».