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Le diagnostic de Sellal
Publié dans La Nouvelle République le 07 - 12 - 2015

Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a accordé un entretien récemment, dans lequel, il s'est exprimé sur l'état de santé économique de la nation, ainsi que sur la menace terroriste.
A la question de l'interviewer sur la situation économique nationale en 2015, Sellal a affirmé que «le recul des prix était prévisible et sévère selon les analystes du marché pétrolier. Les cours ont baissé de 48% sur la période janvier/août 2015 par rapport à 2014 et nos revenus tirés de l'exportation des hydrocarbures ont, de facto, enregistré une contraction du même ordre (-44%). Notre pays a vu ses recettes extérieures réduites presque de moitié en quelques mois. C'est dire la brutalité du choc qu'a subie l'économie algérienne en pleine reconstruction après deux décennies de récession économique et de troubles sécuritaires.» L'économie algérienne est en pleine reconstruction «Malgré cela on tient bon !», dira Sellal. Enchaînant, le Premier ministre affirmera que «les décisions courageuses et visionnaires du chef de l'Etat, font que le gouvernement est, aujourd'hui, en mesure d'affronter cette conjoncture sans être soumise à la contrainte de l'endettement, tout en disposant d'une marge de manœuvre financière.» Le Premier ministre soutiendra également que : «malgré des baisses importantes, les niveaux des réserves de change, et des ressources du Fonds de régulation des recettes (FRR) demeurent corrects.» A propos du danger d'une forte inflation qui réduirait le pouvoir d'achat des ménages qui était en augmentation en début de l'année 2015, Sellal déclara «que l'inflation a pu être maîtrisée, et une séquence de décélération est enregistrée depuis le deuxième trimestre pour se situer à 5%». Poursuivant en ce qui concerne l'équilibre budgétaire et de la balance des paiements, Sellal assura que «la rationalisation des dépenses, et de maîtrise du commerce extérieur a été mise en œuvre. Par rapport à la même période de 2014, on note une baisse de 11,3% des importations, ainsi qu'une réduction des dépenses publiques de 5%, alors que les ressources ordinaires du budget progressaient de 9,3%». Dans le même chapitre, il annoncera que «Les crédits à l'économie ont continué de progresser (+22,7% par rapport à 2014) et des niveaux de liquidités appréciables ont été maintenus au niveau des banques avec plus de 730 milliards de dinars et ce, afin de permettre l'investissement national». Concernant la situation macroéconomique, nous apprenons «qu'entre 2014 et 2015, la croissance du PIB a été pratiquement identique pour se situer à 3,8%. L'objectif fixé dans le projet de loi de finances pour 2016 étant de 4,6%. C'est difficile, mais on se mobilise tous pour atteindre cette performance. En résumé, je dirai que la situation est dure, et que les contraintes sont réelles avec des perspectives d'évolution incertaines. Mais économiquement, l'Algérie encaisse mieux que beaucoup de pays ce choc pétrolier. Toutefois, cette situation ne doit, en aucun cas, justifier le statu quo ou l'attentisme qui nous serait fatal. On doit bouger maintenant, et ensemble, pour opérer la mue de notre économie vers la création de richesses et d'emplois, car même, si les prix des matières premières reviennent à des niveaux élevés dans le futur, ils ne suffiront pas à couvrir le développement socioéconomique futur de notre pays». Maintenir le niveau de vie des Algériens Au sujet des perspectives, pour le Premierr ministre, «L'équation est simple. Depuis son indépendance, l'Algérie a bâti un modèle politique et social auquel elle tietet ne veut, sous aucun prétexte, y renoncer. Les Algériens veulent que leur Etat demeure souverain dans ses décisions et solidaire des plus faibles d'entre eux. Nous refusons de revenir aux années de pénuries ou d'interrompre les projets de développement socioéconomique en cours de réalisation à travers le pays. Il nous faut trouver les moyens de maintenir le niveau de vie des Algériens et leur pouvoir d'achat, et ce, dans un contexte d'amenuisement de nos ressources extérieures. Préserver ce modèle a un coût qui, jusque-là, a été supporté par l'exploitation de nos richesses nationales qui ne pourront plus, à l'avenir, garantir sa pérennité. Il nous faut donc aller chercher la croissance ailleurs, c'est-à-dire dans la sphère économique réelle où l'entreprise publique ou privée est la clé de voûte. C'est le modèle de croissance que nous sommes en train de déployer avec une vision claire jusqu'en 2019, et nous sommes en train de réfléchir pour l'élargir à l'horizon 2030. Il ne s'agit pas là d'un choix ou d'une option économique entre tant d'autres. C'est une démarche vitale pour l'avenir de notre pays où nous devons tous réapprendre à redonner son lustre à la valeur travail et à vivre du fruit de notre labeur». Les investissements vont prendre un virage à 180 degrés Ceci dit, Sellal annoncera lors de cet entretien qu'un virage important en matière d'investissement dans le futur se réalisera, puisque selon lui «Les investissements productifs devront être, dans le futur, réalisés par les opérateurs économiques, et non pas par l'Etat, qui devra assurer les missions de régulation et de solidarité avec les couches les plus défavorisées de la population. L'orateur rappellera aussi que «l'édification de cette économie émergente, est un élément central du programme présidentiel que le peuple algérien a approuvé dans sa large majorité, et qui a constitué l'unique référence de notre gouvernement, lors de l'élaboration du plan d'action soumis à l'approbation de la représentation parlementaire. Chaque ministre, sous la coordination du Premier ministre et l'autorité directe du chef de l'Etat, s'attelle à la mise en œuvre de cette feuille de route dans les limites de ses prérogatives sectorielles, et ce, dans le cadre d'une vision globale et cohérente contrairement à ce qui peut se dire». Concernant les attraits indispensables aux investissements directs étrangers, ou nationaux, pour Sellal «c'est une bataille de tous les jours, qui est l'objet d'une compétition féroce entre les pays. Car il ne faut jamais oublier que nous ne sommes pas seuls dans ce monde, où seuls les intérêts priment. Il nous faut apprendre à accepter, et à attirer, ceux qui peuvent participer à notre développement. Les mesures que nous prenons pour encourager la relance économique, notamment, dans les secteurs de l'agriculture, de l'industrie, du tourisme, et des TIC, sont et seront toujours encadrés par des fondamentaux, tels que le droit de préemption, la règle du 51/49, ainsi que les engagements sociaux des pouvoirs publics.» Rationalisation du budget de l'Etat et insécurité Au sujet des éventuelles augmentations des prix d'une large gamme de produits, le Premier ministre est resté ferme en réaffirmant «qu'il tient à préciser, à ce titre, et afin d'éviter toute polémique ou surenchère, que les réajustements tarifaires prévus pour les produits énergétiques, ne toucheront en aucun cas les petits consommateurs, ou les habitants des régions sud. Les efforts d'économies les plus importants seront opérés au niveau des dépenses de fonctionnement et dans la rationalisation de l'exécution du budget de l'Etat. L'unité nationale autour de cette démarche économique de renouveau est indispensable, car il est, certes, bien de savoir où l'on va, mais il est important d'y aller ensemble. On attache une importance capitale à la solidarité nationale. Le pessimisme gratuit est destructeur. On continuera à privilégier le dialogue serein et sincère avec tous les Algériens sans exclusion, conclut-il. Au sujet du climat d'insécurité régnant à nos frontières et des attentats terroristes, Abdelmalek Sellal répondra «qu'il est triste de constater que les évènements tragiques que connaît le monde, ces derniers jours, confirment la pertinence des analyses, et des positions algériennes sur nombre de sujets tels que le terrorisme, le recul critique sur ce qu'on a appelé le «printemps arabe», le danger de la déstructuration des pays, ainsi que l'importance de l'intégrité des Etats, et de la souveraineté des peuples loin de toute ingérence. Le pouvoir de nuisance des groupes terroristes a considérablement augmenté à la suite des jonctions qu'ils ont opérées avec la criminalité transnationale, et les trafics de toutes sortes. Ce sont des criminels et des brigands qui créent et profitent de situations de chaos sécuritaire, et humanitaire pour augmenter leur pouvoir, et servir leurs intérêts», estimant, que ce serait «une erreur très lourde que de les considérer comme les combattants d'une foi ou d'une religion. Penser cela, c'est leur rendre service, et servir leurs funestes desseins. L'Algérie a toujours appelé à la coordination, et à l'entraide internationale dans la lutte contre le terrorisme par l'assèchement de ses sources de financement, notamment en interdisant le paiement de rançons, la lutte implacable contre les trafics d'armes, et de drogue, ainsi que le phénomène de traite d'être humains. Il est également crucial d'encourager les processus politiques pacifiques et inclusifs dans les pays arabes et africains, pour permettre l'avènement de gouvernements forts et légitimes capables de restaurer l'autorité et l'Etat de droit sur des populations et des territoires jusque-là livrés à ces hordes d'assassins et de trafiquants».

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