Aujourd'hui lundi, le groupe Amor Ben Amor spécialisé dans la production agroalimentaire, organise la rencontre nationale, devenue traditionnelle, consacrée principalement au développement de la culture, la production et la transformation de la tomate industrielle. La manifestation est organisée au complexe agroalimentaire El-Fdjoudj dans la wilaya de Guelma. Ce rendez-vous très important parrainé par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, sera rehaussé avec la participation du ministre de l'agriculture et celui de la formation et de l'enseignement professionnels ainsi que du wali de Guelma. Y participeront, des agriculteurs-producteurs, multiplicateurs, transformateurs, experts, chercheurs universitaires, hommes d'affaires, investisseurs de tous les horizons du pays et des représentants des différentes institutions financières. La rencontre intervient quelques jours seulement après la tenue les 7 et 9 décembre écoulés à Abu Dhabi, de la sixième édition du Salon international de l'alimentation (SIAL Moyen-Orient-2015). Celle-ci a vu la participation de nombreux opérateurs économiques algériens intéressés par des contacts et des négociations avec des partenaires arabes et occidentaux pour la signature d'éventuels contrats de partenariat pour la réalisation de projets de valorisation des produits de différentes filières agricoles et d'élevage. Tout porte à croire qu'il s'agit là d'une nouvelle offensive du groupe Amor Ben Amor. Et pour cause, les bonnes performances réalisées ces dernières années en termes de production de la tomate industrielle ont imposé aux organisateurs de fixer leur choix sur les problématiques et perspectives de la filière au titre de thème principal de la rencontre. Celle-ci vise le renforcement des possibilités existantes pour des exportations et la conquête de débouchés. Initiée il y a quelques années par le PDG du groupe Laïd Benamor, la rencontre se veut être le début d'une phase de restructuration des moyens pour un meilleur développement de la filière à la lumière des nouveaux défis charriés par la mondialisation. De renforcement aussi de la compétitivité des uns et des autres à travers la recherche de nouvelles niches comme les produits bio susceptibles de permettre de conquérir les marchés extérieurs. Dans ce sens, les intervenants à la rencontre de ce lundi aborderont certainement la question de l'amélioration des rendements à l'hectare. D'à peine 200 ha en 2010, ils sont passés à plus de 700 ces deux dernières années. Ce qui n'est pas le cas à Annaba où, faute de compétences, au niveau de la direction des services agricoles qui a hermétiquement fermé ses portes à toute communication avec les gens de la presse, la production de tomate industrielle à plonger dans les profondeurs. Avec à peine 200 q/ha, cette wilaya est pratiquement out. Et il n'y a pas que la tomate dont le niveau de production est en basse depuis l'avènement de la nouvelle direction. Annaba qui avait réussi jusqu'à 2011 à se placer en bonne productrice avec 300 à 800 q/h, n'arrive plus à suivre ses voisins. Et pourtant, elle dispose de moyens mécanisés pour la culture et la cueillette de la tomate industrielle dans les communes à grandes surfaces exploitées par 350 agriculteurs implantés à El-Eulma, Chorfa, El-Hadjar, Aïn Berda, Berrahal et la localité de Kheraza dans la commune d'El-Bouni. La filière emploie quelque 350 exploitants. Il faut dire que sous la direction du groupe ABA, la wilaya de Guelma se positionne en tête de liste des meilleures productions annuelles. En 2014, elle a enregistré une production record de 3,130 millions de quintaux de tomate industrielle. Il s'agit d'un chiffre « historique » inscrit pour la première fois dans la wilaya de Guelma. La performance est d'autant plus remarquable que la production de la campagne 2014-2015 s'est accrue de près de 500.000 quintaux par rapport à la saison précédente (2,662 millions de quintaux produits en 2013-2014) » explique notre confrère de l'APS. Il est allé jusqu'à affirmer que la production de cette année est de loin supérieure aux prévisions arrêtées initialement qui tablaient sur 3 millions de quintaux.