Une fois de plus, cette paisible ville de Ouled Farès, située à 13 km au nord du chef-lieu de la wilaya de Chlef, a renoué avec la protestation. Les revendications des habitants sont multiples et, apparemment, les pouvoirs publics, y compris les élus locaux, peinent à les satisfaire. Les acquéreurs des 183 logements de formule logement public locatif (LPL) ou social de ladite commune ne lâchent pas prise. Ils revendiquent, depuis des mois, la remise de clés de leurs appartements. En effet, depuis ce dimanche, des dizaines de ces bénéficiaires ont décidé d'investir la cour extérieure du siège de l'APC pour y passer la nuit et protester contre ce retard accusé en matière de remise des clés. Dans une pétition adressée au wali dont nous détenons une copie, les bénéficiaires mécontents précisent que la date d'affichage des listes remonte au mois de juin 2014 alors que la remise des clés tarde à se faire. Pis encore, car « la moitié des bénéficiaires ont pu bénéficier des clés tandis que la seconde moitié est mise en attente sous prétexte que les travaux d'aménagement extérieur n'ont pas encore été achevés», dira un bénéficiaire protestataire. Par ailleurs, les contestataires affirment dans leur pétition que les requêtes remises au chef de daïra n'ont pas eu de réponses. «Tous les problèmes soulevés n'ont malheureusement pas été résolus. Nous n'avons même pas été rassurés quant à notre sort», enchaîne un autre protestataire. Ainsi, les bénéficiaires de ce quota de logements LPL se demandent ce qu'attendent les responsables pour leurs remettre les clés de leurs logements. «Nous avons vu nos logements montés brique après brique, nous avons vu aussi leur aménagement extérieur terminé et leurs différents réseaux de voirie réalisés. Nos logements sont peints aussi bien de l'intérieur que de l'extérieur, des logements prêts à 100 % pour être habités mais ne le sont pas à un moment où parmi nous, des bénéficiaires habitent des demeures délabrées et d'autres sont entassés chez leurs parents dans des logements exigus alors que nos logements sont prêts», se demandent-ils. Dès lors, l'intervention du wali est, exigent-ils, plus que nécessaire pour mettre fin à ce calvaire et à cette bureaucratie. «Il suffit tout simplement qu'on nous remette nos clés pour en finir avec les souffrances et cette attente d'autant plus que les listes ont été affichés depuis plus de 18 mois et les travaux ont été bel et bien achevés depuis longtemps», concluent et estiment-ils.