Vingt-quatre heures après l'ouverture des frontières avec la Libye, un Libyen a tenté de faire entrer des armes et de la drogue en Tunisie à travers le passage frontalier de Dhiba. Les éléments de l'armée tunisienne postés dans la zone militaire tampon avec la Libye l'ont empêché de franchir la zone frontalière. Selon le communiqué du ministère de la Défense, le véhicule immatriculé en Libye abandonnée par son conducteur, transportait des armes et de la résine de cannabis dont le chauffeur a abandonné et a pris la fuite. La même source précise que la voiture a été interceptée dès son entrée dans le territoire national. Une patrouille de l'armée nationale a tiré des coups de feu en l'air afin d'obliger le chauffeur à s'arrêter. Ce dernier, a abandonné son véhicule en prenant la fuite vers le côté libyen des frontières. Les autorités militaires ont annoncé avoir trouvé dans la voiture, un pistolet 9 mm avec un chargeur contenant 16 balles, un fusil de chasse de calibre 12 mm avec 3 cartouches, de la résine de cannabis et 120 dinars libyens. La voiture et la cargaison ont été livré à la Garde Nationale à Dhehiba, ajoute la même source. L'on a appris, par ailleurs, que les services de sécurité algériens ont pu saisir cinq fusils mitrailleurs et des armes de chasse qui étaient destinés aux terroristes qui se trouvent en Tunisie. Cette saisie s'est déroulée dans la ville de Tbessa qui se trouve située à une quarantaine de kilomètres des frontières tunisiennes. Cependant, les unités sécuritaires de Bizerte ont arrêté, dans la matinée de dimanche, un homme et une femme, suspectés d'envoyer des jeunes femmes en Libye. Avant de les envoyer pour le « Djihad », les suspects organisaient leurs mariages avec « leur futur époux » via Skype, a indiqué le ministère de l'Intérieur dans un communiqué. C'est un traquenard mis par les forces de l'ordre qui a permis de piéger le couple, qui a été pris en flagrant délit. Dans la foulée, le Chef du gouvernement tunisien, Habib Essid, a assuré hier, en marge de la rencontre du comité national de coordination et de préparation de rapports sur les droits de l'Homme, que 28 jugements contre des terroristes ont été prononcés, dont la peine de mort, a rapporté MFM. Essid a ajouté que la lutte contre le terrorisme entre dans le cadre de la Constitution et le respect des lois, tout en soulignant que la Tunisie tient au respect des droits de l'Homme, et à ses engagements internationaux.