L'Arabie Saoudite principal berceau du wahhabisme et antichambre du terrorisme islamiste a surpris tout le monde en annonçant la création d'une coalition militaire islamiste dans le but de combattre le terrorisme. Ce qui est étonnant est que les créateurs de cette coalition n'ont pas dévoilé les noms des organisations terroristes qui devraient être ciblées par cette alliance. Selon le futur prince saoudien, 34 pays au total «L'Algérie n'est pas concernée» participeront dans cette coalition qui aura comme objectif principal : La lutte antiterroriste. La première question qui mérite d'être posée est la suivante : Pourquoi le pouvoir saoudien a tout à coup décidé de vouloir combattre le terrorisme alors que l'Arabie saoudite est le premier pays après le Qatar qui n'a jamais fait l'objet d'assassinat, enlèvement ou attentat terroriste sur son sol? La chose qui reste encore flou est que cette coalition n'a pas encore dévoilé la liste des organisations terroristes qui devrait être visée. Néanmoins, ce qu'on sait déjà est que l'Etat islamique plus connu de «Daech», Al Qaida et le dit « Front Ennosra» ne figurent pas sur l'agenda de cette coalition. Preuve à l'appui, le futur prince saoudien qui a été interrogé sur une éventuelle guerre contre l'Etat islamique «Daech» a laissé planer le doute refusant de répondre par l'affirmative. Pourtant nous n'apprenons rien à personne en disant que l'Etat islamique est la première organisation terroriste islamiste dans le monde après bien sûr Al-Qaida. Ecoutons le prince saoudien : Question du journaliste : « Pourriez-vous nous dire si l'Etat islamique devrait être également combattu par la coalition que vous allez créer ? Réponse du prince : «Cette coalition va combattre toutes les organisations terroristes». Ce n'est pas la peine de faire un dessin pour démontrer que le fils du souverain saoudien n'a même pas osé évoquer le nom de l'Etat islamique ou au moins celui d'Al-Qaida. Cet état de fait n'est pas une surprise car la quasi-totalité des groupes armés islamistes sont issus du wahabisme, un mouvement politico-religieux saoudien. En second lieu, l'Arabie saoudite, le Qatar et certains autres pays ne considèrent pas l'Etat islamique et Al Qaida comme des organisations terroristes. Il est évident que lorsqu'on est à l'origine de la création d'une chose, ce n'est pas pour la détruire. Sur la liste des 34 pays qui devraient former cette coalition ne figurent pas les pays de mouvement «Chiites» mais également l'Algérie. Les raisons qui ont contraint l'Arabie saoudite d'exclure de cette liste le Liban, l'Irak et l'Iran sont connues. Ces pays qui suivent le mouvement Chiites sont considérés par l'Arabie saoudite «Sunnite» comme ses rivaux pour ne pas dire ses ennemis. D'ailleurs, l'Arabie saoudite a déclaré la guerre indirectement à ces pays tout en utilisant les organisations armées islamistes telles que l'Etat islamique, Front Enosra et Al Qaida. La guerre que même l'Arabie saoudite contre les Houtis du Yémen en est la seconde preuve. Quant à l'Algérie, elle a été écartée de cette coalition pour trois principaux éléments à savoir : l'Algérie a refusé à plusieurs reprises de participer à ce «Jeu» de Chiites et Sunnites. En deuxiéme lieu l'Algérie refuse toujours de s'ingérer dans les affaires intérieures des autres pays. Enfin, en troisième lieu, la politique algérienne est claire, ses forces armées ne s'engagent jamais à l'extérieur de son territoire. En somme, cette nouvelle coalition dirigée par l'Arabie saoudite et même les autres alliances ne pourraient jamais venir à bout du terrorisme islamiste. Comme nous l'avons déjà donné dans nos précédentes éditions, ce phénomène prendra fin que lorsqu'on s'attaque directement à ses origines et en même temps forcé la main aux pouvoirs de certains pays qui soutiennent, recrutent et qui financent, ces organisations de s'abstenir de le faire.