«Avec l'approche de les fêtes de fin d'année, les vacances d'hiver et El Mawlid Nabawi, la sureté nationale a mis en place un dispositif qui se traduit par un renforcement des patrouilles motorisés sur les grands axes routiers qui enregistrent une concentration de la circulation routière, et un fort taux de sinistralité», a annoncé le commissaire divisionnaire, Ahmed Nait El Hocine, sous directeur chargé de prévention routière à la DGSN, hier, sur les ondes de la chaine 3. L'invité de la rédaction de la chaine 3 de la radio algérienne, a détaillé que «des modifications du cycle de travail de nos unités est opéré notamment pour ces occasion». Ajoutant que ces unités opérationnelles sont renforcées pour assurer la sécurité des citoyens. Avec une moyenne de 4 000 morts et environ 45 000 blessés constatés annuellement, les accidents de la route continuent à constituer un défi de taille face auquel les services de sécurité semblent comme désarmés. Le commissaire divisionnaire de la DGSN, Ahmed Naït El a signalé à ce propos que ce tragique bilan va une fois de plus être franchi pour l'année 2015. Affirmant qu'«il y a une maitrise de ce phénomène, et si on revient au chiffre au niveau des zones urbaines, on constate une base des indicateurs de l'insécurité routière qui est estimée à moins de 7% pour le nombre d'accidents, 7% aussi pour le nombre de blessés, et 3 % pour le nombre des morts» Il a imputé la persistance des sinistres routiers à l'absence d'une politique de sécurité routière réfléchie et au retard à mettre sur pieds un Centre national dont les actions soient centrées sur l'étude de ces meurtriers phénomènes et les mécanismes permettant de les endiguer. Entre autres mesures, il préconise, en même temps, la totale révision du dispositif régissant la circulation automobile. Concernant le centre national, le même responsable propose qu'il soit rattaché directement au service de ministère de l'intérieur afin de lui permettra de fédérer l'ensemble des efforts intéressés par la sécurité routière. Il y a une commission qui a été installé au niveau du ministère de l'intérieur et de collectivités locales, pour la révision du code de la route et l'introduction du permis biométrique qui va nous permettre de mettre en place le permis à point, parce qu'il aura pour la première fois un fichier national des permis de conduire et aussi un fichier national des contraventions, a-t-il souligné. Assurant que ces deux outils sont nécessaires pour la mise en œuvre du permis à point. «On constate que le permis à point comme une solution, parce qu'il a une dimension éducatif et une répressive». Les raisons des sinistres routiers, l'invité les a imputés pour 90% à l'erreur humaine. «Y figurent, dit-il, l'inobservation des règles de conduite» mais aussi la qualité discutable de formation dispensées par les auto-écoles. Le représentant de la Direction générale de la sûreté nationale a révélé, par ailleurs, que la multiplication de l'usage des deux-roues, particulièrement en milieu urbain, est à l'origine de 17% du total des accidents enregistrés et des victimes qu'il provoque. Parmi les mesures prises à leur encontre, il annonce que les propriétaires de ces engins roulant vont, désormais, se voir imposer la possession d'un permis de conduire pour pouvoir les utiliser. Selon Ahmed Nait El Hocine, que dans le lancement du permis à point, il était envisagé sous forme d'outil pédagogique et qu'il n'avait pas de fichier national des permis de conduire et des infractions, c'est la raison pour laquelle il a mis du temps pour être en œuvre. «On a introduit le permis à point comme document à porter éducatif mais on s'est rendu compte qu'il fallait passer directement vers le permis à point», a-t-il détaillé.