Avec une moyenne de 4.000 morts et environ 45.000 blessés constatés annuellement, les accidents de la route continuent à constituer un défi de taille face auquel les services de sécurité semblent comme désarmés. Le commissaire divisionnaire de la DGSN, Ahmed Naït El Hocine signale à ce propos que ce tragique bilan va une fois de plus être franchi pour l'année 2015. Sur les ondes de la Radio nationale, M.Ahmed Naït El Hocine, constate, cependant, que l'introduction de patrouilles motorisées le long des grands axes routiers ont permis de diminuer de 7% le nombre des accidents et partant celui des morts et des blessés. Il impute la persistance des sinistres routiers à l'absence d'une politique de sécurité routière réfléchie et au retard à mettre sur pied un Centre national dont les actions soient centrées sur l'étude de ces meurtriers phénomènes et les mécanismes permettant de les endiguer. Entre autres mesures, il préconise, en même temps, la totale révision du dispositif régissant la circulation automobile. Au sujet du Centre national de la sécurité routière (CNPR), M. Naït El Hocine propose qu'il soit mis sous tutelle du ministère de l'Intérieur afin de lui permettre de fédérer les efforts de l'ensemble des services chargés de veiller à la bonne application du code de la route. L'introduction annoncée d'un permis biométrique à point, en même temps que des initiatives en matière éducative et répressive, représentent, selon lui, d'autres moyens d'enrayer la prolifération des accidents de la route. Les raisons des sinistres routiers, l'invité les impute pour 90% à l'erreur humaine. « Y figurent, dit-il, l'inobservation des règles de conduite » mais aussi la qualité discutable de formation dispensées par les auto-écoles. Le représentant de la Direction générale de la sûreté nationale révèle, par ailleurs, que la multiplication de l'usage des deux-roues, particulièrement en milieu urbain, est à l'origine de 17% du total des accidents enregistrés et des victimes qu'il provoque.