Le président Bouteflika a tenu à rassurer les agriculteurs sur la poursuite du soutien de l'Etat à l'agriculture dans la conjoncture financière difficile que traverse l'Algérie. Cette conjoncture «n'entamera en rien la détermination de l'Etat à promouvoir l'agriculture et son apport à l'indépendance économique nationale», a-t-il souligné dans un message adressé au Secrétaire général de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA) à l'occasion du 41e anniversaire de sa création. L'engagement de l'Etat s'est concrètement traduit par, notamment, la part de l'agriculture dans le programme de développement à travers le soutien au secteur, une distribution équitable des terres, l'effacement de la dette des agriculteurs et l'injection de plus de 800 milliards de DA pour le soutien à l'activité agricole. Le président de la République a rappelé que l'Algérie avait pris, à travers la loi de finances complémentaire, de nouvelles mesures à même d'assurer la protection sociale des agriculteurs souhaitant que ceux-ci puissent contribuer, aux côtés du gouvernement, à la mise en œuvre de ces mesures. Il affirme que l'«Etat continuera à soutenir l'agriculture» en application des mesures qu'il a annoncées personnellement en février 2009 à Biskra. Le président Bouteflika rappelle que «nous n'avons eu de cesse, depuis des années, de mettre en garde contre les soubresauts qui secouent d'autres secteurs exposés, de par leur vulnérabilité et pour de multiples raisons, aux bouleversements et aux fluctuations, particulièrement le marché des hydrocarbures sur lequel repose grandement l'économie nationale». Le président Bouteflika a mis l'accent sur la politique judicieuse de prévention contre les répercussions de la chute des cours du pétrole, appliquée par l'Algérie, et le paiement anticipé de la dette en sus de la réalisation de projets stratégiques -infrastructures de base en tête- ainsi que la préservation des réserves nationales, qui permettent à notre pays d'éviter une récession dévastatrice. Aujourd'hui, il faut regarder vers d'autres secteurs générateurs de richesses et d'emplois pour nos jeunes et, parmi ces secteurs il y a, affirme le président Bouteflika, «l'agriculture qui permet d'atteindre l'autosuffisance, voire d'aller vers l'exportation, et permettra à notre pays de compter avec les recettes nationales, et diversifier ses sources d'investissement et de préserver le pouvoir d'achat des citoyens». «Nous n'avons d'autre alternative, si nous voulons trouver un substitut économique à l'énergie tarissable, que de réhabiliter et restructurer ce secteur à travers une vision stratégique moderne qui repose sur la science et les technologies, la revalorisation des expériences, la mécanisation et une bonne gestion du processus de production, de distribution, de stockage et de commercialisation», poursuit le président de la République. L'objectif est de «mettre un terme à la dépendance à la production étrangère soumise aux règles d'un marché instable». «C'est pourquoi, explique le président Bouteflika, nous nous devons de développer notre économie et de renforcer notre indépendance et notre souveraineté en matière de prise de décision politique», ajoutant qu' outre le secteur de l'agriculture, la terre recèle des énergies renouvelables susceptibles de couvrir nos besoins croissants en hydrocarbures». Il appelle l'UNPA «à tirer les enseignements des défis et enjeux que connaît le monde économique aujourd'hui afin d'y faire face avec plus de connaissances, de travail et de mobilisation de toutes les bonnes volontés du pays». L'enjeu n'est autre que la stabilité et l'union du pays et la préservation de nos projets de développement déjà réalisés ou en voie de réalisation. Le président Bouteflika compte sur l'UNPA pour «mobiliser les représentants des agriculteurs pour vulgariser les procédures de mise en valeur des terres agricoles, et réunir les potentialités financières des exploitants locaux, en vue de promouvoir notre rendement agricole».