Après avoir été introduction en Algérie durant l'année universitaire 2003/2004, le système LMD sera maintenu, seuls quelques dysfonctionnements et méthodes d'apprentissage seront corrigés. «Il ne s'agit pas de la correction du système lui-même, mais de quelques spécialités», a déclaré, hier à Alger, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. En marge de la rencontre nationale d'évaluation de la mise en œuvre du système LMD, organisée hier au Palais des nations à Alger, le ministre de l'Enseignement supérieur a confirmé qu'il ne s'agit pas de «l'annulation du système LMD, mais de la réforme et la correction de quelques spécialités et méthodes d'apprentissage». Il a expliqué que certaines spécialités seront révisées quant à leurs programmes, la durée, et ainsi les méthodes d'apprentissages utilisées dans ces branches. Tahar Hadjar a affirmé qu'il ne s'agit pas «de la révision du système LMD dans sa totalité». Il a ajouté que ce n'est pas une question de mettre en cause telle ou telle spécialité, mais «une méthode d'amélioration et la modernisation de ces branches pour les adapter avec les changements économiques et sociaux». Par ailleurs, il a rappelé que le système LMD a été mis en œuvre dans 10 établissements pilotes avant sa généralisation à l'ensemble des universités du pays. Il a donné des chiffres sur le nombre cumulé de diplômés de ce système qui dépasse le million, actuellement. Il a évoqué, également, deux programmes d'appui à la formation des formateurs, dont le «programme national exceptionnel qui a mobilisé 4 200 bourses pour les enseignants en phase de doctorat et 1 500 bourses de doctorat pour les étudiants majors de promotion». Interrogé sur la censure que subissent certains chercheurs scientifiques en raison de leurs thèses choisies, le ministre a rassuré que la nouvelle loi fondamentale consacre une bonne partie de ses articles à ce domaine. Il y a un article qui stipule la liberté de la recherche scientifique, a rappelé le ministre, ce qui signifie que «cette liberté est devenue constitutionnelle», soulignant qu'il n'y pas d'existence d'aucune «barrière ou obstacle pour la recherche scientifique». Cette dernière, a-t-il en outre assuré, n'a pas de frontière ni de limite. Evoquant le sujet de la Loi fondamentale, le ministre a rappelé la création d'un Conseil national de la recherche scientifique et des technologies, proposée par le projet de texte. Cette initiative, selon lui, «intervient comme une pierre supplémentaire qui renforce l'édifice de la recherche scientifique et du développement technologique, à un moment où notre pays doit réussir un saut qualitatif dans ce domaine autant vital que sensible». Ce projet «garantit le droit à l'enseignement et sa gratuité dans le secteur public dans les conditions fixées par la loi», a-t-il expliqué, ajoutant que le texte «consacre le rôle de l'Etat à veiller à l'égal accès à l'enseignement et à la formation professionnelle». Il s'agit d'une rencontre nationale d'évaluation de la mise en œuvre du système LMD, avec la participation des partenaires économiques et sociaux, les professeurs, et les étudiants. «C'est une occasion propice à un débat franc et conséquent sur toutes ces questions liées à la pédagogie», a expliqué le ministre de l'Enseignement supérieur. Par ailleurs, Tahar Hadjar a déclaré que sa tutelle organisera «au cours de cette année, deux rencontres similaires, l'une consacrée à la recherche scientifique et l'autre aux œuvres universitaires», deux secteurs dont l'influence sur l'enseignement supérieur et le processus de formation de l'étudiant est évident, a-t-il expliqué. La séance inaugurale de cette conférence a été marquée également par la présence de membres du gouvernement, ainsi que des membres de la commission nationale de l'évaluation, la commission nationale de la qualification universitaire, la commission nationale chargée de la qualité dans l'enseignement supérieur et des représentants de l'Académie des sciences et de la technologie.