Le but de la conférence nationale sur l'évaluation du système LMD (Licence-master-doctorat) est de renforcer les acquis, tout en s'attelant à corriger les dysfonctionnements liés à ce système, a affirmé mardi à Alger le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar. "Le but de cette conférence est de relever les forces et les faiblesses enregistrées sur ce système (LMD), afin d'en renforcer les acquis et corriger les dysfonctionnements", a indiqué M. Hadjar à l'ouverture de la conférence dont les travaux se tiennent au palais des nations, Club des Pins. Il a estimé, dans ce sens, que le recours constant à l'évaluation "n'est pas propre à l'université algérienne, mais l'apanage de toutes les universités dans le monde qui ont opté pour le système LMD", expliquant que "tout système est, constamment, sujet à évaluation en vue de son amélioration". Le ministre a fait remarquer que cette rencontre est une opportunité de parvenir à des "approches de remédiation adéquates", précisant que "ce travail nécessite l'apport de l'ensemble des acteurs de l'université algérienne et de ses partenaires (…) afin de permettre à celle-ci de jouer le rôle qui lui sied dans le développement global de la société". Rappelant que le système LMD a été mis en œuvre dans 10 établissements pilotes avant sa généralisation à l'ensemble des universités du pays, le ministre a fait savoir que le nombre cumulé de diplômés de ce système "avoisine actuellement 1.015.400". Il a relevé que le système LMD "a montré quelques dysfonctionnements dans son application, à l'exemple de la pléthore de Licences qui était à l'origine d'une mauvaise visibilité de ce titre au niveau des secteurs utilisateurs". "Cette carence a amené le secteur à réviser les programmes de formation de la 1ère et 2ème année (à) ce qui a permis de réduire le nombre de Licences, qui était de 5.000, à 176 seulement". Par ailleurs, le ministre a fait état d'"avancées" réalisées en matière d'encadrement, relevant que l'effectif "est passé de 25 229 enseignants en 2005 à 53.622 en 2015". Il a évoqué, dans ce sens, deux programmes d'appui à la formation des formateurs, dont le "programme national exceptionnel" qui a mobilisé 4 200 bourses pour les enseignants en phase de doctorat et 1 500 bourses de doctorat pour les étudiants majors de promotion". Le ministre a annoncé également l'organisation de deux rencontres similaires l'année prochaine, l'une sera consacrée à la recherche scientifique et l'autre aux œuvres universitaires.