Eternel remplaçant avec Hubert Fournier, qui a été remplacé en décembre dernier par Bruno Génésio, Rachid Ghezzal ne cesse de rayonner depuis qu'il a été mis en confiance, en mettant sa technique au service du collectif lyonnais, de l'avis de nombreux techniciens. Le quotidien sportif l'Equipe a peint, dans sa livraison de samedi, le portait de ce milieu de terrain de 23 ans devenu un "homme de base" du nouvel entraîneur Bruno Génésio. Les premiers traits du portait du frère cadet de l'ancien international Abdelkader sont livrés par sa mère Farida qui rêvait de voir son fils, natif de Décines, une commune proche de Lyon, évoluer sous les couleurs de l'OL, même si elle y croyait peu. "Je me disais que mon fils Rachid n'allait sûrement pas y évoluer sous le maillot de l'OL", se souvient-elle, ajoutant qu'à un certain moment, elle n'osait même plus regarder le stade lyonnais qui était à cinq minutes de chez eux, rapporte l'Equipe. Titularisé dans les quatre rencontres que Bruno Génésio a coachées, Rachid vient de réaliser le rêve de Farida, une préparatrice pharmaceutique, en brillant de match en match. "C'est une belle histoire comme seul le football peut en offrir", s'est réjoui le président lyonnais, Jean-Michel Aulas, qui a confié à l'Equipe qu'il reprochait, dans les coulisses, à Hubert Fournier de ne pas "utiliser un joueur pour lequel il a toujours eu une affection particulière". "Je n'irai pas jusqu'à dire que j'ai construit le stade à Décines pour lui. Mais c'est un signe qu'un garçon de la banlieue lyonnaise brille dans ce stade", a confié le président de l'OL au quotidien sportif. Auteur de 4 buts en 21 matchs toutes compétitions confondues, Rachid Ghezzal a déclaré récemment à la presse que sur le plan personnel, "ça se passe mieux que les six premiers mois". "Avec le changement de coach, j'ai plus de temps de jeu. J'ai la confiance du coach pour le moment, j'essaye de le lui rendre du mieux possible sur le terrain. Je donne tout pour l'équipe", a déclaré l'international algérien que ses amis d'enfance qualifient de personne qui "marche beaucoup à la confiance". Florent Sabot, son ami d'enfance et technicien à l'OL, se souvient de lui "petit, quand on jouait au City Stade, il était à deux doigts de pleurer quand on perdait et il boudait ses coéquipiers pendant deux jours". Le conseiller des deux frères, Abdelkader et Rachid, Pascal Yvars a témoigné, pour sa part, que l'aîné, "lucide sur les erreurs qu'il a pu commettre durant son parcours", a été la "locomotive" de Rachid en l'incitant à "être plus sérieux" que lui.