Oxford Business Group, le cabinet d'intelligence économique et de consulting, basé en Grande-Bretagne, a publié un nouveau rapport sur l'Algérie intitulé « Emerging Algeria 2007 » (l'Algérie émergente 2007). Oxford Business Group, dont une des missions est de fournir aux investisseurs l'information sur les opportunités d'investissement et l'économie des pays émergents, a brossé un tableau des dernières évolutions survenues sur le plan politique et économique en Algérie ainsi que les progrès qui restent à faire, notamment en matière économique. « La première moitié de la décennie actuelle a été mise à profit pour le rétablissement de la stabilité macro-économique en Algérie avec un taux de croissance du PIB (produit intérieur brut) annuel moyen autour de 5% depuis 2001 », note Oxford Business Group, qui souligne que de tels résultats ont été obtenus grâce au boom mondial des prix de l'énergie qui ont aidé l'Algérie à rembourser sa dette extérieure et à rétablir sa balance des paiements. L'édification d'une économie plus diversifiée qui ne soit plus dépendante des revenus du pétrole et du gaz dépend en grande partie, selon le cabinet britannique, du développement d'un secteur privé sain et compétitif. L'Oxford Business Group note que l'écroulement de l'empire d'affaires Khalifa a été un épisode malheureux dont les traces ne pourront être effacées qu'avec l'engagement d'un secteur privé plus fort dans l'économie et un environnement d'affaires plus transparent. Le potentiel du marché bancaire algérien intéresse plusieurs grands investisseurs étrangers, estime OGB, qui souligne que le succès de l'opération de l'ouverture du capital du Crédit populaire d'Algérie (CPA), qui sera la première banque publique importante à être privatisée, donnera l'impulsion nécessaire aux investissements dans le secteur bancaire. A propos de la Bourse d'Alger où l'on ne compte que deux valeurs énumérées au début de 2007, OGB estime que les autorités sont face à une situation figée qui s'apparente à l'histoire de l'œuf et de la poule : aucune compagnie privée n'est disposée à entrer dans un marché dormant, et le marché ne peut être dynamisé qu'à travers une capitalisation boursière des entreprises.