La librairie des Beaux-Arts à Alger a organisé, samedi après-midi, une séance de vente-dédicace avec l'auteur Kamel Bouchama autour de son livre «Dzayer, âme captive de son histoire», paru aux éditions Anep. L'ouvrage, en question nous replonge dans l'histoire de la ville d'Alger à travers le temps et aussi à travers la beauté de son architecture, ses quartiers et ses rues tortueuses qui nous renvoient dans un Alger ou « Dzayer » mystérieux. Ce beau livre de 355 pages, nous replonge, selon son auteur, dans l'histoire linéaire de la ville d'Alger : « cette ville d'Alger ou Dzayer vient de son créateur Bologuine Ibn Ziri, fondateur de la dynastie berbère des Zirides », a tenu à préciser l'auteur lors de cette rencontre. Avant d'ajouter : « J'ai voulu revenir à travers ce travail à l'authenticité de la ville d'Alger et éclaircir certaines pensées aux jeunes d'aujourd'hui sur l'histoire de la ville d'Alger. Ce livre est un travail de recherche et de mémoire. » Cet ouvrage met en relief la beauté de la ville d'Alger ou « Dzayer » à travers ses monuments historiques, ses mosquées et ses rues comme Sidi Abderrahmane Etha'alibi, Djamaâ Lekbir, situé à la rue de la marine, elle est les plus anciennes mosquées d'Alger, ainsi que Djamaâ Ketchaoua, un monument qui appartient à notre histoire, Djemaâ Djedid ou la petite mosquée d'Alger. « Ce travail est important sachant qu'il retrace l'histoire de Dzayer et les restes de la période ottomane comme : Dar Azziza, Bastion 23, Bab Djedid, l'Amirauté de Dzayer, l'Aqueduc de Ain Zeboudja (situé au Val d'Hydra), la grotte de Cervantès se trouvant à la partie haute de la colline dominant le jardin d'essai », a souligné l'auteur et ancien ministre et ambassadeur, Kamel Bouchama. Cet ouvrage s'inspire, aussi de l'histoire de Dzayer après l'occupation 1830, en mettant la lumière l'importance historique de Sidi Fredj, la place des Martyrs, Place Emir Abdelkader ou « Place Bugeaud », le Jardin Marengo créé en 1833 par le colonel Marengo et le square Port Saïd ou « Square Bresson ». Il éclaire, également, selon son auteur sur l'histoire de Dzayer néo-mauresque et néo classique montrant ainsi que l'histoire de la medersa « Ethaâlibiya », la grande poste, le palais du peuple ou « Qaçr Ec-Chaâb », Boulevard Che Guevara, le parc de Galland ou le parc de la liberté, place Kennedy à El-Biar, la Fac centrale, l'Hôtel Albert 1er, l'angle rue Charras et le jardin d'essai. Ce livre est agrémenté de photographies de la pittoresque Casbah, ses magnifiques terrasses où il fait bon vivre pendant les soirées d'été, les boqala sur les terrasses de la Casbah, une vue sur Dzayer Leqdima (Le Vieil Alger) ... ainsi qu'une photo montrant une femme gardienne des traditions et une autre montrant la visite du roi et de la reine d'Angleterre à Sidi Abderrahmane Etha'alibi ». On peut, par ailleurs, contempler la vue générale du Boulevard des Martyrs ou « ex-Boulevard Bru », de Bab El-Oued et aussi une vue du fond du 1er Bologuine « Ex Saint Eugène », une vue sur l'hôtel Aurassi et sur Bouzaréah. Le livre nous invite également à revivre dans la nostalgie algéroise et les souvenirs de la lutte pour la liberté à travers le quartier mythique de Laâqiba, 24 juin 1954, réunion des « 22 » historiques, un certain 24 juin 1954, Serkadji, quel triste souvenir !, le massacre de la rue de Thèbes, la grève de 8 jours et les manifestation du 11 décembre . Poursuivant notre discussion avec l'auteur du livre Kamel Bouchama, ce dernier nous a annoncé la prochaine sortie de son livre intitulé « Du mouvement ouvrier au mouvement syndical « 1884-1962 », ainsi que la préparation d'un autre livre sur la résistante algérienne durant la guerre de l'Algérie « Lalla Zoulikha Oudaï ». Evoquant la nécessité d'inciter les jeunes à accorder plus d'importance à la connaissance de l'histoire de leur pays, M. Bouchama a relevé la nécessité de la lecture et de la recherche pour mettre en avant leurs compétences : « Le jeunes et les moins jeunes doivent connaître l'histoire de leur pays qui a trop donné pour ses enfants », a-t-il souligné, et d'ajouter : « Il faut leur montrer l'histoire et aussi la préhistoire car l'écriture de l'histoire commence depuis la préhistoire. » Il a, encore émis le souhait, en fin de rencontre, de faire introduire ces livres d'histoire dans les espaces publics « librairies » y compris dans les écoles.