«Certains articles de la Loi organique sur l'information pourraient être revus pour se conformer aux dispositions de la Constitution révisée, lesquelles consacrent notamment la liberté d'expression», a déclaré le ministre de la Communication, Hamid Grine, hier, à l'Ecole supérieur de journalisme à Alger, en marge d'une conférence sur le journalisme et les mutations technologiques, organisée dans le cadre du cycle de formation des journalistes, initié par son département. Hamid Grine a illustré les difficultés financières qui menacent la survie de certains journaux, à la suite de la baisse de leurs recettes publicitaires, le ministre a précisé que «cette situation est conséquente à la réduction des annonceurs, aussi bien publics que privés». Il a ajouté que «l'Agence nationale d'édition et de publicité (Anep) n'est qu'un moyen de distribution de la publicité selon le volume qu'elle reçoit de la part des annonceurs». Le ministre a souligné, dans le même contexte, «ceux qui ont créé des journaux privés se devaient d'avoir un minimum de background en tant que gestionnaires au lieu de dépendre uniquement de l'aide de l'Etat et de la publicité émanant de l'Anep. Comment certains éditeurs se sont lancés dans de tels projets «sans les ressources financières nécessaires» ? Le ministre a convié sur ce plan «ceux qui se sont lancés dans l'aventure intellectuelle à assumer leurs responsabilités». Le ministre a insisté sur la disponibilité de l'Etat à venir en aide à une presse de qualité, «celle-là même qui a une projection vers l'avenir et non pas des rétroviseurs». Au sujet de la désignation d'un nouveau président de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (Arav), M. Grine a rappelé que «cela relève des prérogatives du président de la République, Abdelaziz Bouteflika», précisant avoir «proposé quelques noms», en remplacement de Miloud Chorfi, désigné au Conseil de la nation. Il a, en outre, fait savoir «l'élection du Conseil de l'éthique et de la déontologie interviendra en mai prochain ; la procédure a été retardée en raison de l'attente de la régularisation des journalistes qui ne le sont pas encore». Hamid Grine a rappelé l'installation, le même mois, de la Commission permanente de délivrance de la carte du journaliste professionnel. Le ministre a également insisté : «Les éditeurs sont obligé de consacrer 2% de leurs bénéfices à la formation de leur effectif journalistique afin d'améliorer leur niveau.»