Les relations politico-économiques entre l'Algérie et la Russie ne datent pas d'hier. Deux pays qui se sont liés à travers l'histoire dans différents domaines, passant par le partenariat militaire jusqu'aux relations politiques stables, fortes et durables. Cette coopération s'est renforcée au fil des années, indiquant une convergence de vue entre les deux parties dans plusieurs domaines, notamment la sécurité, à l'instar de la lutte contre le terrorisme et la résolution des conflits. Cette dernière doit passer, par un dialogue pacifique, selon les deux pays. Le chef de la diplomatie russe, Serguei Lavrov, en visite officielle en Algérie, a confirmé, lundi, la concertation des deux pays sur leur position qui «consiste à rebâtir la Libye sur la base d'un dialogue national inclusif avec la participation de toutes les forces politiques et militaires présentes dans ce pays». Les deux alliés ne se contentent pas seulement de partager la même vision sur la situation chaotique en Libye, au Mali, en Syrie et au Proche-Orient. La Russie et l'Algérie se sont mis d'accord pour intensifier le dialogue via «des canaux d'informations confidentiels», a précisé l'émissaire de Vladimir Poutine, lors de son audience avec le président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Le ministre russe des Affaires étrangères a qualifié son audience avec le chef de l'Etat de «précieuse», qui lui a permis d'entendre les évaluations du président de la République, ainsi que les membres de son gouvernement sur la situation en Libye «qui souffre d'une crise très profonde», a-t-il rappelé, soulignant que cette «situation est la conséquence d'une opération illégitime préparée par l'Otan». Serguei Lavrov a relevé également que «les conséquences de la situation en Libye se font ressentir un peu partout, notamment dans la région du Sahel où il y a un risque réel de déstabilisation dû essentiellement au trafic d'armes en provenance de ce pays». Le chef de la diplomatie russe a indiqué, d'autre part, avoir évoqué la situation au Proche-Orient avec le président Bouteflika qui «a entièrement soutenu la politique développée par la Russie pour constituer un front uni de lutte contre le terrorisme selon l'initiative lancée par le président Vladimir Poutine à l'Assemblée générale de l'ONU en septembre dernier», a-t-il expliqué. «Le président Bouteflika a également soutenu la politique de la Russie visant le règlement de la situation en Syrie, notamment en ce qui concerne les activités du groupe international d'appui à la Syrie, coprésidé par la Russie et les Etats Unis», a-t-il souligné.